Bonsoir bonjour Paname,
Bon bin voilà, pour de vrai c'est la fin du voyage pour moi aujourd'hui. Difficile de réaliser que dans quelques heures c'est fini, que je vais quitter l'Amérique du Sud, et sans Romain de surcroît. On aura tout fait ensemble sauf le retour, c'est dommage. Pas très facile d'accepter que ce voyage se finisse non plus, même si forcément le retour sur Paris a été au centre de pas mal de conversations ces derniers jours et qu'il a été difficile d'en faire abstraction et de profiter sans y penser.
Huanchaco, le parapente, pas mal de super bons moments avant de partir. Bonne idée ce voyage avec Romain, d'avoir choisi l'Amérique du Sud et d'être parti avec lui, ça a largement contribué à faire de ce voyage une réussite en tout point. Ca a été un très bon babysitter en plus, un aspect non négligeable avec moi, je le recommande à tous ceux qui auraient la possibilité et l'envie de partir avec lui. Très belle expérience en tout cas.
Derniers bisous du Pérou et de l'hémisphère sud, les photos et la carte du jour sont à jour, et je vous dis à demain à Paris, à la maison !
mercredi 30 septembre 2009
mardi 29 septembre 2009
Derniers jours, dernier message...!
Bonjour tout le monde,
La fin approche, voici donc mon dernier message du blog.
Depuis le Machu Picchu, nous sommes repassés en mode vacances, plus qu'en mode voyage. On a fait pas mal de choses, mais coooool !
Nous sommes arrivés á Lima, le 20, apres 21h de bus (ça passe vite pour une fois, bus haut de gamme) mais seulement pour 1 jour, le but étant d'aller le lendemain á Trujillo (9h de bus). On trouve donc un hotel pas trop cher dans le "centre" de Lima. Le quartier s'appelle le "centre" mais on est plutôt en péripherie en fait. C'est bruyant, pollué, loin de tout, pas très agréable. Heureusement, c'est juste pour 1 jour car ça ne donne pas une bonne impression sur Lima. On se ballade quand même un peu et on reserve les billets pour Trujillo.
On prend le bus le lendemain á 7h30, economique cette fois, et on arrive á Trujillo vers 17h30. Ville sympa, animée mais ultra-bruyante. Ils ont une sale manie, ils klaxonnent tout le temps. Mais quand je dis tout le temps, c'est tout le temps: pour dire bonjour, au revoir, doubler, griller la priorité, pour que tu montes dans le taxi, pour ne pas t'ecraser, par plaisir, pour faire chier, parce qu'ils s'ennuient... á force ça énerve un peu ! On est lá pour 2/3 jours, va falloir faire avec. Trujillo (et ses alentours) est celebre (!) pour ses sites archéologiques. On part donc le lendemain á Chan-Chan, cité pré-colombienne plutôt bien conservée. Le site n'a rien de bien impressionnant mais c'est vaste, jolie, reposant et quand même interessant. On se ballade sur le site, c'est agréable et on visite le musée. On termine la journée par la Huaca Esmeralda, moins impressionant mais sympa quand même. On a bien marché, on est bien crevé. On visite le lendemain la Huaca de la Luna, visite guidée instructive. Certaines parties du site sont bien conservées ce qui permet de se rendre un peu plus compte du travail réalisé á l'époque. Et enfin, pour terminer la série Huaca, la Huaca del Dragon. Un mur est super bien conservé, les fresques sont magnifiques. Ces 2 journées sont passées super vite, comme toutes les journées maintenant. Venir á Trujillo était une bonne idée, on a vu de belles choses puis rien que pour le nom, j'avais envie d'aller á Chan-Chan.
On part ensuite pour Huanchaco (le 24), petite ville au bord de mer, á 15 min en taxi de Trujillo. On y passe 2 jours puis direction Lima (via Trujillo). Alors lá pour le coup, c'est vacances, vacances. Ca fait du bien de retrouver la mer, le soleil, même si on ne peut pas se baigner, elle est carrement trop froide ! Au programme, rien ! On achete un ballon de football et on passe l'apres-midi á jouer au foot avec les gamins du coin. Super ambiance, tres bons moments, on s'amuse bien. On joue toute l'apres-midi, sous le soleil, je suis défoncé ! On se pose ensuite au bord de mer, bien agréable, soirée pepere... Et le lendemain, bien courbaturé, rebelote, apres une matinée et un debut d'aprem tranquilou, on retourne jouer avec la dream-team trujilloise jusqu'á 20h. Pour le coup, les 2 jours sont passés mille fois trop vite, mais bon, cela veut dire que l'on en profite.
Depart ensuite pour Lima. on y arrive le 26 vers 18h. Détail marrant, avant de prendre un bus, généralement ils filment la tête de tous les passagers. Cette fois-çi, c'etait prise d'empreinte...ils sont fous ces péruviens ! De retour á Lima, on loge á Miraflores, le quartier sympa, vivant, et touristique de Lima. Rien á voir avec le centre, on a nos reperes lá: Macdo, pizza-hut, burger-king, kfc, dans un perimetre reduit, au pied de l'hôtel, á prix minime, autant dire impossible de resister...bref, no comment !
On decouvre plus la ville le lendemain. Quartier trés sympa en effet avec pas mal de boutiques, de vie, de parcs, et de tables d'echecs dans la rue, c'est cool ça aussi. On part ensuite faire.... du parapente !!!!! Et oui, la classe ! Trop trop sympa. Les vols sont organisés depuis le bord de mer, en haut des falaises. On savait que l'on pouvait en faire á Lima, on s'etait donc mis en condition. Tout s'enchaine trés vite et en moins de 5 min, nous voilá dans les airs. Le vol dure une douzaine de minutes. Les sensations sont excellentes. On survole l'océan, les falaises, la ville et ses cafés... trop sympa, ça vaut le coup. Le décollage est bien cool, le moment oú tu t'envoles, tes pieds ne touchent plus terre... je recommande ! Apres ce plein de sensations, on part pour faire un golf, histoire de se détendre (!). Malheureusement, comme á Santiago, c'est reservé aux membres, impossible de taper dans la balle. Quel sport de riches !
On passe la majeure partie du lendemain á se promener dans la ville. Il fait assez froid et le ciel est tout blanc, pas trés agréable comme temps. Le ciel semble être toujours comme ça á Lima. On part aussi au zoo ! Bonne surprise, le zoo est tres bien entretenu et les animaux n'ont pas l'air malheureux (promis Nico, les animaux n'etaient pas á 2 doigts de se tirer une balle comme en Chine !). On a enchainé aujourd'hui avec la ville de Pachacamac, site archéologique á une 30aine de kilometres de Lima. Un peu dans le style de Chan-Chan mais sans le soleil et en moins bien conservé je trouve.
Comme annoncé en début de message, le rythme a donc été moins soutenu ces 2 dernieres semaines.
Julien part demain soir, mercredi. On n'a pas pu avoir le même vol, je pars vendredi au matin.
Toute la journée de jeudi, sans Julien, ça va faire bizarre, je commençais á bien l'aimer moi. Rhalala, sacré Julien, je ne regrette pas une seconde d'avoir fait le voyage avec lui. Un roman á lui tout seul !!! Je pensais bien le connaitre mais en fait... non! On a fait le plein de souvenirs, on en aura des choses á se raconter !! Bonne rentrée á toi, tu vas tout déchirer !
Julien mettra sans doute les photos et un dernier message demain...
Merci á tous de nous avoir suivis (environ 145 commentaires et presque 4200 visites).
J'espere que le blog, nos regards croisés, les photos, vous ont permis de profiter et de voyager un petit peu avec nous...
Au prochain voyage,
Bisous á tous,
Un gros bisous á toute la famille...
Now there's a look in your eyes, like black holes in the sky...
La fin approche, voici donc mon dernier message du blog.
Depuis le Machu Picchu, nous sommes repassés en mode vacances, plus qu'en mode voyage. On a fait pas mal de choses, mais coooool !
Nous sommes arrivés á Lima, le 20, apres 21h de bus (ça passe vite pour une fois, bus haut de gamme) mais seulement pour 1 jour, le but étant d'aller le lendemain á Trujillo (9h de bus). On trouve donc un hotel pas trop cher dans le "centre" de Lima. Le quartier s'appelle le "centre" mais on est plutôt en péripherie en fait. C'est bruyant, pollué, loin de tout, pas très agréable. Heureusement, c'est juste pour 1 jour car ça ne donne pas une bonne impression sur Lima. On se ballade quand même un peu et on reserve les billets pour Trujillo.
On prend le bus le lendemain á 7h30, economique cette fois, et on arrive á Trujillo vers 17h30. Ville sympa, animée mais ultra-bruyante. Ils ont une sale manie, ils klaxonnent tout le temps. Mais quand je dis tout le temps, c'est tout le temps: pour dire bonjour, au revoir, doubler, griller la priorité, pour que tu montes dans le taxi, pour ne pas t'ecraser, par plaisir, pour faire chier, parce qu'ils s'ennuient... á force ça énerve un peu ! On est lá pour 2/3 jours, va falloir faire avec. Trujillo (et ses alentours) est celebre (!) pour ses sites archéologiques. On part donc le lendemain á Chan-Chan, cité pré-colombienne plutôt bien conservée. Le site n'a rien de bien impressionnant mais c'est vaste, jolie, reposant et quand même interessant. On se ballade sur le site, c'est agréable et on visite le musée. On termine la journée par la Huaca Esmeralda, moins impressionant mais sympa quand même. On a bien marché, on est bien crevé. On visite le lendemain la Huaca de la Luna, visite guidée instructive. Certaines parties du site sont bien conservées ce qui permet de se rendre un peu plus compte du travail réalisé á l'époque. Et enfin, pour terminer la série Huaca, la Huaca del Dragon. Un mur est super bien conservé, les fresques sont magnifiques. Ces 2 journées sont passées super vite, comme toutes les journées maintenant. Venir á Trujillo était une bonne idée, on a vu de belles choses puis rien que pour le nom, j'avais envie d'aller á Chan-Chan.
On part ensuite pour Huanchaco (le 24), petite ville au bord de mer, á 15 min en taxi de Trujillo. On y passe 2 jours puis direction Lima (via Trujillo). Alors lá pour le coup, c'est vacances, vacances. Ca fait du bien de retrouver la mer, le soleil, même si on ne peut pas se baigner, elle est carrement trop froide ! Au programme, rien ! On achete un ballon de football et on passe l'apres-midi á jouer au foot avec les gamins du coin. Super ambiance, tres bons moments, on s'amuse bien. On joue toute l'apres-midi, sous le soleil, je suis défoncé ! On se pose ensuite au bord de mer, bien agréable, soirée pepere... Et le lendemain, bien courbaturé, rebelote, apres une matinée et un debut d'aprem tranquilou, on retourne jouer avec la dream-team trujilloise jusqu'á 20h. Pour le coup, les 2 jours sont passés mille fois trop vite, mais bon, cela veut dire que l'on en profite.
Depart ensuite pour Lima. on y arrive le 26 vers 18h. Détail marrant, avant de prendre un bus, généralement ils filment la tête de tous les passagers. Cette fois-çi, c'etait prise d'empreinte...ils sont fous ces péruviens ! De retour á Lima, on loge á Miraflores, le quartier sympa, vivant, et touristique de Lima. Rien á voir avec le centre, on a nos reperes lá: Macdo, pizza-hut, burger-king, kfc, dans un perimetre reduit, au pied de l'hôtel, á prix minime, autant dire impossible de resister...bref, no comment !
On decouvre plus la ville le lendemain. Quartier trés sympa en effet avec pas mal de boutiques, de vie, de parcs, et de tables d'echecs dans la rue, c'est cool ça aussi. On part ensuite faire.... du parapente !!!!! Et oui, la classe ! Trop trop sympa. Les vols sont organisés depuis le bord de mer, en haut des falaises. On savait que l'on pouvait en faire á Lima, on s'etait donc mis en condition. Tout s'enchaine trés vite et en moins de 5 min, nous voilá dans les airs. Le vol dure une douzaine de minutes. Les sensations sont excellentes. On survole l'océan, les falaises, la ville et ses cafés... trop sympa, ça vaut le coup. Le décollage est bien cool, le moment oú tu t'envoles, tes pieds ne touchent plus terre... je recommande ! Apres ce plein de sensations, on part pour faire un golf, histoire de se détendre (!). Malheureusement, comme á Santiago, c'est reservé aux membres, impossible de taper dans la balle. Quel sport de riches !
On passe la majeure partie du lendemain á se promener dans la ville. Il fait assez froid et le ciel est tout blanc, pas trés agréable comme temps. Le ciel semble être toujours comme ça á Lima. On part aussi au zoo ! Bonne surprise, le zoo est tres bien entretenu et les animaux n'ont pas l'air malheureux (promis Nico, les animaux n'etaient pas á 2 doigts de se tirer une balle comme en Chine !). On a enchainé aujourd'hui avec la ville de Pachacamac, site archéologique á une 30aine de kilometres de Lima. Un peu dans le style de Chan-Chan mais sans le soleil et en moins bien conservé je trouve.
Comme annoncé en début de message, le rythme a donc été moins soutenu ces 2 dernieres semaines.
Julien part demain soir, mercredi. On n'a pas pu avoir le même vol, je pars vendredi au matin.
Toute la journée de jeudi, sans Julien, ça va faire bizarre, je commençais á bien l'aimer moi. Rhalala, sacré Julien, je ne regrette pas une seconde d'avoir fait le voyage avec lui. Un roman á lui tout seul !!! Je pensais bien le connaitre mais en fait... non! On a fait le plein de souvenirs, on en aura des choses á se raconter !! Bonne rentrée á toi, tu vas tout déchirer !
Julien mettra sans doute les photos et un dernier message demain...
Merci á tous de nous avoir suivis (environ 145 commentaires et presque 4200 visites).
J'espere que le blog, nos regards croisés, les photos, vous ont permis de profiter et de voyager un petit peu avec nous...
Au prochain voyage,
Bisous á tous,
Un gros bisous á toute la famille...
Now there's a look in your eyes, like black holes in the sky...
vendredi 18 septembre 2009
Machu Man et Machu malade
Amis d'un jour bonjour,
Ca fait un petit moment que je n'ai pas écrit pour cette fabuleuse place forte du voyage et du frisson qu'est le tu-du blog.
Que dire du Pérou depuis qu'on est ici ?
Ce n'est qu'en arrivant vers Cuzco qu'on a fini par quitter le désert pour rentrer dans des régions plus humides et vertes. Avant cela, la route se limitait à des étendues rocailleuses ou de sable entre les reliefs, route tournant et tournicotant à travers les montagnes, sous un soleil cuisant dans le bus. Je tiens à revenir d'ailleurs sur ce que j'ai dit à notre arrivée à Arequipa, les bus péruviens ne valent pas leurs homologues chiliens, nous avons été dupés. Les 10h de bus qu'on a passées depuis Arequipa jusqu'à Cuzco furent sans air conditionné, atmosphère chaude et moite comme il faut à l'intérieur, bonne petite odeur de pisse dedans, pas trop de place et des films de combat succédant à des films de combat sur les petites télés, certains avec une violence visuelle assez évocatrice et l'autre moitié avec Jean-Claude Van Damme. Je recommande chaudement. En même temps on ne peut pas dire qu'on était entouré de touristes puisqu'on était les seuls dedans, le reste du bus était rempli de locaux, paysans et paysannes pour la plupart.
J'ai aussi testé les bus qui servent de transport en commun entre les différents villages, bonne expérience ça aussi. On voulait se rendre à Pisaq, village voisin de Cuzco, duquel on pouvait grimper un sentier pendant 2h pour atteindre d'anciennes ruines incas. Parce que les ruines incas, on n'en avait pas trop vu à Arequipa ni à Cuzco en fait, pourtant berceau de l'empire inca à sa belle époque, tout ayant été reconstruit par les conquistadors, avec leurs belles églises et leur beau Jesus de martyre. Arrivé au pied du sentier allant nous mener vers les sommets, un poste de contrôle nous signifie que les sommets incas, ça se paie cash, et plus cher que l'entrée du Louvre. Comme on est un peu juifs avec Romain et qu'on n'a surtout pas trop envie d'être des pigeons et payer une fortune pour simplement marcher sur un sentier, on se décide de rentrer à pied à Cuzco, à 33km de Pisaq. Ou au moins en faire un bon bout avant de prendre un bus ou un taxi. Avec le soleil et ma super casquette-serviette de femme de ménage, j'avais un peu les jambes coupées à 14h30, après 3h de marche, j'ai donc opté pour le choix judicieux : celui du bus local pour revenir à Cuzco. Ce qui n'a pas manqué de faire marrer Romain quand je suis monté dedans. Le truc, déjà il était blindé quand j'ai essayé de m'y faire une place ; après 3-4 arrêts supplémentaires, on peut dire que j'avais atteint l'état de confort maximal. Contrôleur de bus, ce n'est pas tout à fait le même métier en France et au Pérou, ici c'est plutôt un type à la porte du véhicule qui pousse les gens dedans et qui crie au chauffeur que c'est bon il peut repartir. Ou alors c'est un type qui est en équilibre sur le marche-pied, porte du bus ouverte, parce que vraiment c'est bon le bus il est plein à craquer. Ce mignon trajet d'une heure m'a rappelé les récits de Romain et de son pote Nico en Mongolie, en même temps que les douze heures de bus de nuit entre Oiapoque et Macapa dans le style "expérience qui fait kiffer". Qui prend quotidiennement les transports en commun entre Pisaq et Cuzco ? Les écoliers, eux mêmes qui se servent de ton bras comme appuie-tête ou comme mouchoir parce qu'ils ont le nez qui coule un peu. Les paysans de la région aussi, ceux avec les gros sacs pleins à craquer de marchandises. La chaleur, l'humidité et la bonne petite odeur qui va avec. Les gens qui se servent de toi comme poteau pour s'aggriper et rester en équilibre. Et puis moi, avec mes 1m80 qui ne rentrent pas debout dans le bus, obligé d'être bancal alors que la place est déjà restreinte. Même si la notion d'espace vital est plus limitée ici qu'ailleurs, je plains tous ceux qui empruntent ce trajet tous les jours, plus d'un Parisien deviendrait fou dedans.
La large majorité des véhicules qui circulent en ville comme sur les routes sont des bus, des vans, des taxis collectifs ou des camions. Très très peu de véhicules privés. En ville, 75% des voitures sont des taxis, les transports collectifs étant limités à des mini-vans duquel un type hèle à la fenêtre le nom de la ligne aux personnes sur le trottoir, assez physique comme boulot. La plupart des véhicules sont vieillots, on croise notamment régulièrement des quatre-chevaux.
Mon coup de coeur du Pérou va sûrement à ses dos d'âne plus haut que long au passage de chaque village. Avec des véhicules aux suspensions absentes, franchement c'est sympa, c'est un peu un tour bonus gratuit au parc d'attraction, tu décolles de 50cm avant de retomber comme tu peux sur ton siège. Quand tu es en bus et que tu traverses village sur village, je ne te raconte pas comment tu sens quand tu ne digères déjà pas très bien ton déjeuner. Oui parce que bizarrement, depuis qu'on est arrivés au Pérou, on a les ventres qui gargouillent gentiment avec Romain. On n'est pas malade parce qu'on est des costauds dans nos têtes, mais ce n'est jamais très loin d'une bonne journée aux toilettes mine de rien. On se lave à nouveau souvent les mains et on fait pourtant attention à ne pas manger n'importe quoi dans la rue.
Depuis Cuzco et ses régions moins désertiques, on croise bon nombre de villages qui vivent d'élevage (de vaches, de moutons, de cochons, de poules et de lamas) et d'agriculture. Sans faire dans le cliché, les paysannes ici ont quasiment toutes de longs cheveux nattés, portent parfois des chapeaux comme on n'en fait plus avec de larges robes costaudes. Les femmes portent leurs bébés dans un drap dans le dos, et quand elles n'ont pas d'enfant, c'est quelque chose de volumineux qui fait place dans le drap ; toutes ces femmes et notamment les plus agées semblent porter le poids du monde sur leur dos. A part les péruviennes dans les agences de tourisme, on ne peut pas affirmer que la mode soit très sexy ici, ce sera sûrement différent dans une ville comme Lima cela dit. Jusqu'à maintenant l'influence rurale est forte, peut-être un peu moins dans une ville comme Arequipa, mais dans la région de Cuzco elle est évidente. Des poules dans les cours des maisons, des rues relativement poussiéreuses, une petite odeur de WC peu entretenus dès qu'on quitte les lieux touristiques. Beaucoup d'enfants seuls dans les rues d'ailleurs, dès l'âge de 3 ans. On voit aussi un bon nombre d'enfants qui travaillent ou qui "donnent un coup de main" dès 10-12 ans. Je ne sais pas si tous vont à l'école, malgré le nombre d'écoliers qu'on croise en uniforme.
Un pays à la tradition guerrière marquée. A l'entrée de Tacna par exemple, ville frontière avec le Chili, un grand panneau indique non pas la bienvenue mais que la ville est fière d'avoir combattu et repoussé l'ennemi. Des immenses dessins sur les reliefs environnants Tacna représentent des soldats et des canons, le tout sur fond de slogan Viva el Peru. La place principale de chaque ville ou village se nomme la Place des Armes. Dimanche dernier, en me baladant le matin dans Cuzco, j'entends l'orchestre militaire jouée sur la place principale et je vois les enfants défiler au pas, bout de bois ou épée en main, de 5 à 18 ans ils défilent ainsi en rang, avec l'uniforme complet de leur école, précédant les corps de l'armée munis de leur fusil. J'en fais peut-être des montagnes, d'autant que les péruviens ont le contact facile et amical, mais c'était un peu flippant.
Beaucoup d'églises ici comme au Chili et au Brésil, des témoins de Jehova aussi. Certaines croix religieuses sont un peu détournées vers Inti, le dieu du soleil des anciennes croyances incas, on trouve son nom écrit sur certaines croix. La religion chrétienne occupe une place importante chez les péruviens comme chez les chiliens, de nombreux croyants, même s'ils sont moins démonstratifs qu'au Brésil oú les églises sont remplies chaque soir avec une messe dont l'écho s'entend depuis la rue.
Après quelques jours à Arequipa (ville où les feux rouges sont absents à quasiment chaque croisement de rue), après deux jours à braver la descente et la montée du Canyon del Colca (plus de 3000m de profondeur), après trois jours à Cuzco, on s'est décidé à aller au Machu Picchu par nos propres moyens, sans payer les 400$ US minimum exigés pour emprunter le chemin des incas. On est parti lundi ou mardi je ne sais plus, direction Santa Maria, un petit village perdu dans la jungle à 6h de bus de Cuzco. Décor somptueux de jungle et de montagnes tout le long de la route, dos d'âne tout aussi divertissants dans un bus démunis d'amortisseur, on traverse les nuages, on roule sur une piste mouillée par la pluie avec le précipice à côté, avec un chauffeur étant aussi à l'aise sur la voie de droite que de gauche, un peu flippant parfois, mais décor Magnifique une fois de plus. On arrive de nuit à Santa Maria, on ne se rend pas trop compte de la taille du village, ni de la jungle autour, si ce n'est la chaleur et l'humidité qui nous rappellent nos beaux jours à Macapa. Village bien typique. On dort dans une maison d'hôtes pour trois fois rien et on repart le lendemain matin à 6h. On croise deux touristes à l'air bien roots qui nous donnent un peu quelques infos sur le chemin, on préfère prendre le taxi jusqu'au village voisin de Santa Teresa plutôt que de marcher jusque là du coup. On est 7 dedans, taxi collectif oblige, il ne part que lorsqu'il est plein au possible. 1h de piste poussiéreuse plus tard, on arrive à Santa Teresa, en plein milieu de la jungle et des bestioles volantes. Il est 8h, notre randonnée peut commencer. Il fait chaud et humide, même si je suis trempé je préfère garder les manches longues pour ne pas me faire bouffer par les moucherons et les moustiques. Romain opte pour les manches courtes et le tatouage des bras par une vingtaine de piqures d'insectes. On croise avec une pointe d'adrénaline de gros insectes volants un peu débiles, les trucs foncent tout droit avant de se cogner quelque part et de changer leur direction. 7-8cm de long le truc, avec Romain on redoute fort la collision.
Dès qu'on s'arrête sur le chemin on est vite entouré de bestioles. Le bruit de la jungle environnante est impressionnant, ça bourdonne, ça gronde, difficile de décrire cette puissance sonore. On marche pendant plus de 3h le long d'une piste entre montagnes, courts d'eau et verdure, sur l'air revisité par Romain des Village People, "Machu Machu Picchu, I'm gonna be a Machu Picchu". On arrive enfin au début de la voie de chemin de fer, d'où on rejoint Agua Calientes, le village au pied du Machou Pitchou. Bonne petite marche, toujours en pleine forêt, des tonnes de papillons le long des voies, petit passage frisson-plaisir quand on traverse la voie de chemin de fer à 8m au-dessus d'un court d'eau. On croise deux trains pendant les 2h30 de marche. Quelques feux de forêt aussi --sûrement volontaires vu l'humidité, des flancs de montagne ont été entièrement brûlés pour l'agriculture.
Agua Calientes, village touristique au possible. Les restaurants succèdent aux boutiques de souvenir, quelques prix sont directement affichés en dollars et on nous parle plus facilement anglais qu'espagnol. On y passe la nuit, réveil programmé sur 5h pour attraper un des bus qui partent à 5h30 du village. File d'attente de 400-500 courageux qui se sont levés encore plus tôt que nous. Un nombre de bus au moins aussi conséquent est prévu, ce qui fait qu'on arrive assez vite en haut du Machu Picchu. Il est dans les nuages, on ne voit pas très loin mais c'est déjà impressionnant. On n'attend plus que la brume se lève pour laisser place au soleil. Ce qui arrive 3h plus tard, le temps pour moi de me sentir super mal, le ventre qui gargouillait gentiment depuis l'arrivée au Pérou ne gargouille plus aussi amicalement et je me sens vraiment obligé de redescendre au village... Un peu dégoûté du coup, d'autant que je ne vois pas trop oú j'ai pêché pour tomber malade, si ce n'est que ce ne serait pas vraiment moi si je n'étais pas tombé malade pile ce jour. Une forme de déception et de frustration, sans être de la déception ou de la frustration à proprement parler, le sentiment d'être passé à côté de quelque chose. Je n'aurais pas vu le site sous un soleil éclatant ni depuis le Wayna Picchu, la montagne qui le surplombe en face. Enfin tant pis, le tu-du voyage ne se résumait pas qu'à cela non plus.
Ca va mieux depuis ce soir en tout cas et ce n'est toujours que du plaisir ce voyage avec Romain. Demain on part vers Lima, 21h de bus, un des derniers gros trajets du voyage. Il nous reste deux semaines avant le retour inévitable sur Paris, on ne sait pas trop ce qu'on va faire encore mais une chose est sûre, on va en profiter jusqu'au bout !
Tu-du bizoo à vous !
Ca fait un petit moment que je n'ai pas écrit pour cette fabuleuse place forte du voyage et du frisson qu'est le tu-du blog.
Que dire du Pérou depuis qu'on est ici ?
Ce n'est qu'en arrivant vers Cuzco qu'on a fini par quitter le désert pour rentrer dans des régions plus humides et vertes. Avant cela, la route se limitait à des étendues rocailleuses ou de sable entre les reliefs, route tournant et tournicotant à travers les montagnes, sous un soleil cuisant dans le bus. Je tiens à revenir d'ailleurs sur ce que j'ai dit à notre arrivée à Arequipa, les bus péruviens ne valent pas leurs homologues chiliens, nous avons été dupés. Les 10h de bus qu'on a passées depuis Arequipa jusqu'à Cuzco furent sans air conditionné, atmosphère chaude et moite comme il faut à l'intérieur, bonne petite odeur de pisse dedans, pas trop de place et des films de combat succédant à des films de combat sur les petites télés, certains avec une violence visuelle assez évocatrice et l'autre moitié avec Jean-Claude Van Damme. Je recommande chaudement. En même temps on ne peut pas dire qu'on était entouré de touristes puisqu'on était les seuls dedans, le reste du bus était rempli de locaux, paysans et paysannes pour la plupart.
J'ai aussi testé les bus qui servent de transport en commun entre les différents villages, bonne expérience ça aussi. On voulait se rendre à Pisaq, village voisin de Cuzco, duquel on pouvait grimper un sentier pendant 2h pour atteindre d'anciennes ruines incas. Parce que les ruines incas, on n'en avait pas trop vu à Arequipa ni à Cuzco en fait, pourtant berceau de l'empire inca à sa belle époque, tout ayant été reconstruit par les conquistadors, avec leurs belles églises et leur beau Jesus de martyre. Arrivé au pied du sentier allant nous mener vers les sommets, un poste de contrôle nous signifie que les sommets incas, ça se paie cash, et plus cher que l'entrée du Louvre. Comme on est un peu juifs avec Romain et qu'on n'a surtout pas trop envie d'être des pigeons et payer une fortune pour simplement marcher sur un sentier, on se décide de rentrer à pied à Cuzco, à 33km de Pisaq. Ou au moins en faire un bon bout avant de prendre un bus ou un taxi. Avec le soleil et ma super casquette-serviette de femme de ménage, j'avais un peu les jambes coupées à 14h30, après 3h de marche, j'ai donc opté pour le choix judicieux : celui du bus local pour revenir à Cuzco. Ce qui n'a pas manqué de faire marrer Romain quand je suis monté dedans. Le truc, déjà il était blindé quand j'ai essayé de m'y faire une place ; après 3-4 arrêts supplémentaires, on peut dire que j'avais atteint l'état de confort maximal. Contrôleur de bus, ce n'est pas tout à fait le même métier en France et au Pérou, ici c'est plutôt un type à la porte du véhicule qui pousse les gens dedans et qui crie au chauffeur que c'est bon il peut repartir. Ou alors c'est un type qui est en équilibre sur le marche-pied, porte du bus ouverte, parce que vraiment c'est bon le bus il est plein à craquer. Ce mignon trajet d'une heure m'a rappelé les récits de Romain et de son pote Nico en Mongolie, en même temps que les douze heures de bus de nuit entre Oiapoque et Macapa dans le style "expérience qui fait kiffer". Qui prend quotidiennement les transports en commun entre Pisaq et Cuzco ? Les écoliers, eux mêmes qui se servent de ton bras comme appuie-tête ou comme mouchoir parce qu'ils ont le nez qui coule un peu. Les paysans de la région aussi, ceux avec les gros sacs pleins à craquer de marchandises. La chaleur, l'humidité et la bonne petite odeur qui va avec. Les gens qui se servent de toi comme poteau pour s'aggriper et rester en équilibre. Et puis moi, avec mes 1m80 qui ne rentrent pas debout dans le bus, obligé d'être bancal alors que la place est déjà restreinte. Même si la notion d'espace vital est plus limitée ici qu'ailleurs, je plains tous ceux qui empruntent ce trajet tous les jours, plus d'un Parisien deviendrait fou dedans.
La large majorité des véhicules qui circulent en ville comme sur les routes sont des bus, des vans, des taxis collectifs ou des camions. Très très peu de véhicules privés. En ville, 75% des voitures sont des taxis, les transports collectifs étant limités à des mini-vans duquel un type hèle à la fenêtre le nom de la ligne aux personnes sur le trottoir, assez physique comme boulot. La plupart des véhicules sont vieillots, on croise notamment régulièrement des quatre-chevaux.
Mon coup de coeur du Pérou va sûrement à ses dos d'âne plus haut que long au passage de chaque village. Avec des véhicules aux suspensions absentes, franchement c'est sympa, c'est un peu un tour bonus gratuit au parc d'attraction, tu décolles de 50cm avant de retomber comme tu peux sur ton siège. Quand tu es en bus et que tu traverses village sur village, je ne te raconte pas comment tu sens quand tu ne digères déjà pas très bien ton déjeuner. Oui parce que bizarrement, depuis qu'on est arrivés au Pérou, on a les ventres qui gargouillent gentiment avec Romain. On n'est pas malade parce qu'on est des costauds dans nos têtes, mais ce n'est jamais très loin d'une bonne journée aux toilettes mine de rien. On se lave à nouveau souvent les mains et on fait pourtant attention à ne pas manger n'importe quoi dans la rue.
Depuis Cuzco et ses régions moins désertiques, on croise bon nombre de villages qui vivent d'élevage (de vaches, de moutons, de cochons, de poules et de lamas) et d'agriculture. Sans faire dans le cliché, les paysannes ici ont quasiment toutes de longs cheveux nattés, portent parfois des chapeaux comme on n'en fait plus avec de larges robes costaudes. Les femmes portent leurs bébés dans un drap dans le dos, et quand elles n'ont pas d'enfant, c'est quelque chose de volumineux qui fait place dans le drap ; toutes ces femmes et notamment les plus agées semblent porter le poids du monde sur leur dos. A part les péruviennes dans les agences de tourisme, on ne peut pas affirmer que la mode soit très sexy ici, ce sera sûrement différent dans une ville comme Lima cela dit. Jusqu'à maintenant l'influence rurale est forte, peut-être un peu moins dans une ville comme Arequipa, mais dans la région de Cuzco elle est évidente. Des poules dans les cours des maisons, des rues relativement poussiéreuses, une petite odeur de WC peu entretenus dès qu'on quitte les lieux touristiques. Beaucoup d'enfants seuls dans les rues d'ailleurs, dès l'âge de 3 ans. On voit aussi un bon nombre d'enfants qui travaillent ou qui "donnent un coup de main" dès 10-12 ans. Je ne sais pas si tous vont à l'école, malgré le nombre d'écoliers qu'on croise en uniforme.
Un pays à la tradition guerrière marquée. A l'entrée de Tacna par exemple, ville frontière avec le Chili, un grand panneau indique non pas la bienvenue mais que la ville est fière d'avoir combattu et repoussé l'ennemi. Des immenses dessins sur les reliefs environnants Tacna représentent des soldats et des canons, le tout sur fond de slogan Viva el Peru. La place principale de chaque ville ou village se nomme la Place des Armes. Dimanche dernier, en me baladant le matin dans Cuzco, j'entends l'orchestre militaire jouée sur la place principale et je vois les enfants défiler au pas, bout de bois ou épée en main, de 5 à 18 ans ils défilent ainsi en rang, avec l'uniforme complet de leur école, précédant les corps de l'armée munis de leur fusil. J'en fais peut-être des montagnes, d'autant que les péruviens ont le contact facile et amical, mais c'était un peu flippant.
Beaucoup d'églises ici comme au Chili et au Brésil, des témoins de Jehova aussi. Certaines croix religieuses sont un peu détournées vers Inti, le dieu du soleil des anciennes croyances incas, on trouve son nom écrit sur certaines croix. La religion chrétienne occupe une place importante chez les péruviens comme chez les chiliens, de nombreux croyants, même s'ils sont moins démonstratifs qu'au Brésil oú les églises sont remplies chaque soir avec une messe dont l'écho s'entend depuis la rue.
Après quelques jours à Arequipa (ville où les feux rouges sont absents à quasiment chaque croisement de rue), après deux jours à braver la descente et la montée du Canyon del Colca (plus de 3000m de profondeur), après trois jours à Cuzco, on s'est décidé à aller au Machu Picchu par nos propres moyens, sans payer les 400$ US minimum exigés pour emprunter le chemin des incas. On est parti lundi ou mardi je ne sais plus, direction Santa Maria, un petit village perdu dans la jungle à 6h de bus de Cuzco. Décor somptueux de jungle et de montagnes tout le long de la route, dos d'âne tout aussi divertissants dans un bus démunis d'amortisseur, on traverse les nuages, on roule sur une piste mouillée par la pluie avec le précipice à côté, avec un chauffeur étant aussi à l'aise sur la voie de droite que de gauche, un peu flippant parfois, mais décor Magnifique une fois de plus. On arrive de nuit à Santa Maria, on ne se rend pas trop compte de la taille du village, ni de la jungle autour, si ce n'est la chaleur et l'humidité qui nous rappellent nos beaux jours à Macapa. Village bien typique. On dort dans une maison d'hôtes pour trois fois rien et on repart le lendemain matin à 6h. On croise deux touristes à l'air bien roots qui nous donnent un peu quelques infos sur le chemin, on préfère prendre le taxi jusqu'au village voisin de Santa Teresa plutôt que de marcher jusque là du coup. On est 7 dedans, taxi collectif oblige, il ne part que lorsqu'il est plein au possible. 1h de piste poussiéreuse plus tard, on arrive à Santa Teresa, en plein milieu de la jungle et des bestioles volantes. Il est 8h, notre randonnée peut commencer. Il fait chaud et humide, même si je suis trempé je préfère garder les manches longues pour ne pas me faire bouffer par les moucherons et les moustiques. Romain opte pour les manches courtes et le tatouage des bras par une vingtaine de piqures d'insectes. On croise avec une pointe d'adrénaline de gros insectes volants un peu débiles, les trucs foncent tout droit avant de se cogner quelque part et de changer leur direction. 7-8cm de long le truc, avec Romain on redoute fort la collision.
Dès qu'on s'arrête sur le chemin on est vite entouré de bestioles. Le bruit de la jungle environnante est impressionnant, ça bourdonne, ça gronde, difficile de décrire cette puissance sonore. On marche pendant plus de 3h le long d'une piste entre montagnes, courts d'eau et verdure, sur l'air revisité par Romain des Village People, "Machu Machu Picchu, I'm gonna be a Machu Picchu". On arrive enfin au début de la voie de chemin de fer, d'où on rejoint Agua Calientes, le village au pied du Machou Pitchou. Bonne petite marche, toujours en pleine forêt, des tonnes de papillons le long des voies, petit passage frisson-plaisir quand on traverse la voie de chemin de fer à 8m au-dessus d'un court d'eau. On croise deux trains pendant les 2h30 de marche. Quelques feux de forêt aussi --sûrement volontaires vu l'humidité, des flancs de montagne ont été entièrement brûlés pour l'agriculture.
Agua Calientes, village touristique au possible. Les restaurants succèdent aux boutiques de souvenir, quelques prix sont directement affichés en dollars et on nous parle plus facilement anglais qu'espagnol. On y passe la nuit, réveil programmé sur 5h pour attraper un des bus qui partent à 5h30 du village. File d'attente de 400-500 courageux qui se sont levés encore plus tôt que nous. Un nombre de bus au moins aussi conséquent est prévu, ce qui fait qu'on arrive assez vite en haut du Machu Picchu. Il est dans les nuages, on ne voit pas très loin mais c'est déjà impressionnant. On n'attend plus que la brume se lève pour laisser place au soleil. Ce qui arrive 3h plus tard, le temps pour moi de me sentir super mal, le ventre qui gargouillait gentiment depuis l'arrivée au Pérou ne gargouille plus aussi amicalement et je me sens vraiment obligé de redescendre au village... Un peu dégoûté du coup, d'autant que je ne vois pas trop oú j'ai pêché pour tomber malade, si ce n'est que ce ne serait pas vraiment moi si je n'étais pas tombé malade pile ce jour. Une forme de déception et de frustration, sans être de la déception ou de la frustration à proprement parler, le sentiment d'être passé à côté de quelque chose. Je n'aurais pas vu le site sous un soleil éclatant ni depuis le Wayna Picchu, la montagne qui le surplombe en face. Enfin tant pis, le tu-du voyage ne se résumait pas qu'à cela non plus.
Ca va mieux depuis ce soir en tout cas et ce n'est toujours que du plaisir ce voyage avec Romain. Demain on part vers Lima, 21h de bus, un des derniers gros trajets du voyage. Il nous reste deux semaines avant le retour inévitable sur Paris, on ne sait pas trop ce qu'on va faire encore mais une chose est sûre, on va en profiter jusqu'au bout !
Tu-du bizoo à vous !
Machu Machu Picchu... I'm gonna be a Machu Picchu !
¡Hola mundo!
Comme prévu, levé 6h et départ pour Cuzco. Le bus pars á 7h15 pour arriver finallement á 18h. Un peu long, ça passe pas super vite !
Cuzco est une ville sympa, animée et idéale pour ne rien faire. On se ballade donc dans la ville et on fait un musée dedié aux ruines incas (sur lesquelles est maintenant construit une église).
2 jours á Cuzco á rien faire, ça fait quand même du bien de se poser un peu...
Le 3ème jour, on part pour Pisac, petit village á 33km de Cuzco possédant des ruines Incas. Mauvaise surprise, une fois là-bas, il faut payer super cher pour voir les ruines ou seulement emprunter le chemin dans la montagne qui y méne. Hors de question de payer, c'est vraiment du vol je trouve. On rebrousse donc chemin vers Cuzco... á pieds cette fois ! On marche tout d'abord pendant 2h puis Julien m'abandonne lâchement et prend un bus "local" (ahah, fallait pas m'abandonner, t'as été puni !). Je continue donc mon chemin jusqu'au km 14. Les paysages sont a coupé le souffle. Je décide ensuite de couper á travers champs. Bonne idée, c'est encore plus beau, juste faut pas se perdre ! Je demande plusieurs fois mon chemin aux habitants du coins et arrive finalement sur Cuzco. L'arrivée sur Cuzco depuis les hauteurs est magnifique, la vue sur la ville est imprenable. L'accueil à Cuzco est pour le moins sympathique, il faut descendre un long escalier, gardé bien sagement par 2 chiens. Rholala, je vous explique pas la frousse que j'ai eu, les chiens trop méchants. Ils arretaient pas de me courir apres quand je descendais les marches. Obligé de me retourner toutes les 2 secondes pour ne pas me faire mordre et leurs faire peur. L'état de mes jambes après, toute tremblantes ! Je saute dans un tacos direct et direction l'hôtel... que d'émotion ! Bonne journée au final, bien marché et du coup pas trop déçu de ne pas avoir vu les ruines de Pisac.
Comme expliqué dans le précedent message, aller au Machu Picchu (MP pour les intimes) peut coûter un bras, notamment si l'on fait "l'Inca trail". Nous pour le coup, on va faire une version soft du "Jungle Trail". On part donc á 9h30 de Cuzco, direction Santa Maria, petit (petit) village perdu dans la jungle. Le trajet en bus est bien dangereux ! Le bus est tout vieillot et la route dans un mauvais état. On est donc bien chahuté. Le chauffeur avait sans doute un rdv car il roulait bien vite aussi. Route de montagne, bien sinueuse, en frolant les bords de la route evidemment. La conduite se fait au klaxonne. Tellement efficace que l'on aurait bien pu se payer un camion á un moment. Bien roots, y'a moyen de mourir mais rassurez vous, we're still alive ! On se croirait de retour au Brésil, en plein dans la forêt. On arrive en début de soirée á Santa Maria oú l'on passe la nuit. Retour de la chaleur et de la moiteur et donc... des moustiques bien sûr! A l'heu'e actuelle, j'ai exactement 19 piqures, principalement sur les bras et les mains..., ça va, ça gratte bien !
Le lendemain, levé 6h (je vais vite perdre cette habitude en rentrant á Paris, je vous rassure !), direction Santa Thérésa, á 1h30 en tacos. De lá, on commence á marcher vers Agua Calientes, ville incontournable pour aller au MP le lendemain. Il faut environ 2h pour rejoindre la centrale éléctrique. C'est marrant comme une centrale peut devenir le point de ralliement de nombreux voyageurs. Cette première partie se fait en plein dans la jungle avec des bruits bien bizarres et des animaux bien louches. Specialement une grosse grosse bébétte volante, completement débile, dont la particularité est de voler en se cognant partout. Trop ridicule comme bête franchement et bon stress quand t'en vois une arriver vers toi. La nature parfois... La 2ème étape (sous un soleil de plomb et des moustiques affamés) se fait en suivant les rails du chemin de fer. Très sympa, bon délire, ça rapelle la randonnée le long du lac Baïkal, en Russie...
On arrive finalement à Agua Calientes apres un peu moins de 5h de marche. On a bien marché je trouve, on s'est bien débrouillé et on a economisé pas mal d'argent. Village touristique, point de départ pour le MP, on achète nos billets pour demain. Ca monte ca monte....
Ca y'est, jour J, le jour oú il ne faut pas être malade....! Levé 5h (grrrrr) pour être dans les premiers sur place. Tu parles, on arrive á l'endroit oú il faut prendre le bus, y'a déjà une queue de malade. Mais c'est bien organisé, plein de bus donc ça va assez vite. Apres 20min de bus et encore un peu de queue avant de rentrer sur le site.....nous voilá au MACHU PICCHU !!!! YOUHOUUUUU, we did it !!!!
Au début, le temps est bien nuageux et il pleut 3 gouttes, mais ça ne peut que se lever. Une arrivée grandiose au MP, c'est magique, énorme. J'admire la vue entre 2 nuages puis je pars á la porte du soleil. Et oui, je dis "je" car on s'est perdu dès le départ avec Julien, qui de toutes les façons, est plus tourista que touristique. Du coup, il visite surtout les toilettes du MP, d'époque parait-il...toujours est-il qu'il les a bien "ruiné" (...)! Et oui, il a bien choisit son jour, mais bon... c'est Julien ! Je pars donc á la fameuse porte, un peu moins d'1h de marche aller-retour. Malheureusement, trop nuageux pour profiter pleinement de la vue. Cela reste quand même grandiose...c'est géniale. Une bonne chose aussi, on ne sent pas la foule (50% de japonnais, 50% d'israeliens !!!!). Je retourne ensuite vers le centre du MP, me ballade á l'interieur des ruines puis direction le Wayna Picchu, la montagne juste á côté qui permet d'avoir une vue imprenable sur tout le site. Il faut être dans les 400 premiers pour avoir accés á la montagne mais finalement c'est bon, y'a toujours un moyen de s'incruster. La montée est éprouvante, bien dure, je suis completement trempé (je péte un chrono aussi ;-) ). La fin de la montée est bien dangereuse je trouve, les marches sont toutes fines, étroites, et on peut facilement tomber (dans le vide, faut pas avoir le vertige, je vous le dis moi !), surtout lors de la descente (donc en gros, kiffez les photos, y'a de la sueur derriere !). Mais ça vaut vraiment le coup tout ça. Le clou du MP. La vue est á couper le souffle. C'est merveilleux, vraiment. Je profite donc un petit moment puis je redescend en faisant bien attention. J'arrive bien lessivé en bas. Je me repose donc un moment puis je reprend le bus direction Agua Calientes. J'ai passé environ 6h au MP. 6h inoubliables je pense. Je prend un bon déjeuner bien mérité...et oui, tout cela c'est fait avec rien dans le bide depuis la veille au soir.... nan mais c'est pas ouf ça !
Aucun regret donc pour le MP. Souvent on est deçu quand on attend quelque chose avec beaucoup d'impatience, mais pas lá, je vous le garanti !!!
On prend enfin le train á 18h puis un minibus direction Cuzco, oú je prend une bonne douche bien mérité. 3 supers jours...grandiose !
Aujourd'hui, á part rien faire, on a reservé les billets de bus pour Lima. On part demain á 18h dans un bus tip-top confort. Le luxe absolu apparement, on ne voudra plus le quitter ensuite. Bon, y'en á quand même pour 21h, donc y'a moyen d'être soulé !!!! On passera sans doute 1 jour á Lima, histoire de recuperer, puis ensuite, on partira sans doute vers le nord du Pérou, á Trujillo. Il y a d'importants sites archéologiques lá-bas, comme Chan Chan ou encore les Huacas du soleil et de la lune.
Régalez-vous des photos de Cuzco et du Machu Picchu,
Profitez aussi des messages, la fin approche...
Gros bisous á tous et particulierement aux bros...
Breathe, breathe in the air. Don't be afraid to care. Leave, but don't leave me...
Comme prévu, levé 6h et départ pour Cuzco. Le bus pars á 7h15 pour arriver finallement á 18h. Un peu long, ça passe pas super vite !
Cuzco est une ville sympa, animée et idéale pour ne rien faire. On se ballade donc dans la ville et on fait un musée dedié aux ruines incas (sur lesquelles est maintenant construit une église).
2 jours á Cuzco á rien faire, ça fait quand même du bien de se poser un peu...
Le 3ème jour, on part pour Pisac, petit village á 33km de Cuzco possédant des ruines Incas. Mauvaise surprise, une fois là-bas, il faut payer super cher pour voir les ruines ou seulement emprunter le chemin dans la montagne qui y méne. Hors de question de payer, c'est vraiment du vol je trouve. On rebrousse donc chemin vers Cuzco... á pieds cette fois ! On marche tout d'abord pendant 2h puis Julien m'abandonne lâchement et prend un bus "local" (ahah, fallait pas m'abandonner, t'as été puni !). Je continue donc mon chemin jusqu'au km 14. Les paysages sont a coupé le souffle. Je décide ensuite de couper á travers champs. Bonne idée, c'est encore plus beau, juste faut pas se perdre ! Je demande plusieurs fois mon chemin aux habitants du coins et arrive finalement sur Cuzco. L'arrivée sur Cuzco depuis les hauteurs est magnifique, la vue sur la ville est imprenable. L'accueil à Cuzco est pour le moins sympathique, il faut descendre un long escalier, gardé bien sagement par 2 chiens. Rholala, je vous explique pas la frousse que j'ai eu, les chiens trop méchants. Ils arretaient pas de me courir apres quand je descendais les marches. Obligé de me retourner toutes les 2 secondes pour ne pas me faire mordre et leurs faire peur. L'état de mes jambes après, toute tremblantes ! Je saute dans un tacos direct et direction l'hôtel... que d'émotion ! Bonne journée au final, bien marché et du coup pas trop déçu de ne pas avoir vu les ruines de Pisac.
Comme expliqué dans le précedent message, aller au Machu Picchu (MP pour les intimes) peut coûter un bras, notamment si l'on fait "l'Inca trail". Nous pour le coup, on va faire une version soft du "Jungle Trail". On part donc á 9h30 de Cuzco, direction Santa Maria, petit (petit) village perdu dans la jungle. Le trajet en bus est bien dangereux ! Le bus est tout vieillot et la route dans un mauvais état. On est donc bien chahuté. Le chauffeur avait sans doute un rdv car il roulait bien vite aussi. Route de montagne, bien sinueuse, en frolant les bords de la route evidemment. La conduite se fait au klaxonne. Tellement efficace que l'on aurait bien pu se payer un camion á un moment. Bien roots, y'a moyen de mourir mais rassurez vous, we're still alive ! On se croirait de retour au Brésil, en plein dans la forêt. On arrive en début de soirée á Santa Maria oú l'on passe la nuit. Retour de la chaleur et de la moiteur et donc... des moustiques bien sûr! A l'heu'e actuelle, j'ai exactement 19 piqures, principalement sur les bras et les mains..., ça va, ça gratte bien !
Le lendemain, levé 6h (je vais vite perdre cette habitude en rentrant á Paris, je vous rassure !), direction Santa Thérésa, á 1h30 en tacos. De lá, on commence á marcher vers Agua Calientes, ville incontournable pour aller au MP le lendemain. Il faut environ 2h pour rejoindre la centrale éléctrique. C'est marrant comme une centrale peut devenir le point de ralliement de nombreux voyageurs. Cette première partie se fait en plein dans la jungle avec des bruits bien bizarres et des animaux bien louches. Specialement une grosse grosse bébétte volante, completement débile, dont la particularité est de voler en se cognant partout. Trop ridicule comme bête franchement et bon stress quand t'en vois une arriver vers toi. La nature parfois... La 2ème étape (sous un soleil de plomb et des moustiques affamés) se fait en suivant les rails du chemin de fer. Très sympa, bon délire, ça rapelle la randonnée le long du lac Baïkal, en Russie...
On arrive finalement à Agua Calientes apres un peu moins de 5h de marche. On a bien marché je trouve, on s'est bien débrouillé et on a economisé pas mal d'argent. Village touristique, point de départ pour le MP, on achète nos billets pour demain. Ca monte ca monte....
Ca y'est, jour J, le jour oú il ne faut pas être malade....! Levé 5h (grrrrr) pour être dans les premiers sur place. Tu parles, on arrive á l'endroit oú il faut prendre le bus, y'a déjà une queue de malade. Mais c'est bien organisé, plein de bus donc ça va assez vite. Apres 20min de bus et encore un peu de queue avant de rentrer sur le site.....nous voilá au MACHU PICCHU !!!! YOUHOUUUUU, we did it !!!!
Au début, le temps est bien nuageux et il pleut 3 gouttes, mais ça ne peut que se lever. Une arrivée grandiose au MP, c'est magique, énorme. J'admire la vue entre 2 nuages puis je pars á la porte du soleil. Et oui, je dis "je" car on s'est perdu dès le départ avec Julien, qui de toutes les façons, est plus tourista que touristique. Du coup, il visite surtout les toilettes du MP, d'époque parait-il...toujours est-il qu'il les a bien "ruiné" (...)! Et oui, il a bien choisit son jour, mais bon... c'est Julien ! Je pars donc á la fameuse porte, un peu moins d'1h de marche aller-retour. Malheureusement, trop nuageux pour profiter pleinement de la vue. Cela reste quand même grandiose...c'est géniale. Une bonne chose aussi, on ne sent pas la foule (50% de japonnais, 50% d'israeliens !!!!). Je retourne ensuite vers le centre du MP, me ballade á l'interieur des ruines puis direction le Wayna Picchu, la montagne juste á côté qui permet d'avoir une vue imprenable sur tout le site. Il faut être dans les 400 premiers pour avoir accés á la montagne mais finalement c'est bon, y'a toujours un moyen de s'incruster. La montée est éprouvante, bien dure, je suis completement trempé (je péte un chrono aussi ;-) ). La fin de la montée est bien dangereuse je trouve, les marches sont toutes fines, étroites, et on peut facilement tomber (dans le vide, faut pas avoir le vertige, je vous le dis moi !), surtout lors de la descente (donc en gros, kiffez les photos, y'a de la sueur derriere !). Mais ça vaut vraiment le coup tout ça. Le clou du MP. La vue est á couper le souffle. C'est merveilleux, vraiment. Je profite donc un petit moment puis je redescend en faisant bien attention. J'arrive bien lessivé en bas. Je me repose donc un moment puis je reprend le bus direction Agua Calientes. J'ai passé environ 6h au MP. 6h inoubliables je pense. Je prend un bon déjeuner bien mérité...et oui, tout cela c'est fait avec rien dans le bide depuis la veille au soir.... nan mais c'est pas ouf ça !
Aucun regret donc pour le MP. Souvent on est deçu quand on attend quelque chose avec beaucoup d'impatience, mais pas lá, je vous le garanti !!!
On prend enfin le train á 18h puis un minibus direction Cuzco, oú je prend une bonne douche bien mérité. 3 supers jours...grandiose !
Aujourd'hui, á part rien faire, on a reservé les billets de bus pour Lima. On part demain á 18h dans un bus tip-top confort. Le luxe absolu apparement, on ne voudra plus le quitter ensuite. Bon, y'en á quand même pour 21h, donc y'a moyen d'être soulé !!!! On passera sans doute 1 jour á Lima, histoire de recuperer, puis ensuite, on partira sans doute vers le nord du Pérou, á Trujillo. Il y a d'importants sites archéologiques lá-bas, comme Chan Chan ou encore les Huacas du soleil et de la lune.
Régalez-vous des photos de Cuzco et du Machu Picchu,
Profitez aussi des messages, la fin approche...
Gros bisous á tous et particulierement aux bros...
Breathe, breathe in the air. Don't be afraid to care. Leave, but don't leave me...
jeudi 10 septembre 2009
Colca Canyon...
Buenas,
Comme prévu, journée culturelle, il en fallait bien une quand même ! On commence donc la journée par le musée Santuarios Andinos. Ce musée est consacré á Juanita, sacrifiée pour apaiser la colere du dieu du volcan. Son corps a été retrouvé 500 ans apres, quand l'irruption du volcan Sabancaya a fait fondre la glace qui la protégeait. Juanita n'est pas une momie. Ses tissus sont intacts, parfaitement conservés, congelés. Elle est conservée a -20 degres. Visite interessante, instructive. On dejeune ensuite puis on part au monastère Santa Catalina. Super sympa. Bien peaceful, calme et jolie. Bon moment de détente.
Départ le lendemain, á 3h du matin, sympa, pour le canyon. On arrive vers 9h au mirador d'oú l'on peut observer des condors volants au dessus du canyon, impressionnantes ces grosses bebêtes ! On commence ensuite la randonnée. Première partie cool, ça ne fait que descendre pendant 3h30, avec Julien on démonte tout, on explose les chronos ! Après le déjeuner et une petite partie de foot avec les gamins du coin, on repart pour 3h de marche, en montée cette fois, un avant goût de ce qui nous attend demain. Les paysages sont bien sûr magnifiques... bon kif ! On arrive finalement á l'oasis, nom de l'endroit oú l'on passe la nuit, vers 17h. Lieu sympa, sans électricité mais avec une piscine et des bungalows rudimentaires. J'en profite pour piquer une tête puis on boit un verre et on dine. Bonne soirée donc, que l'on termine en regardant les étoiles, le ciel étant vraiment impressionant, magnifique, rempli d'étoiles.
Levé 5h le lendemain (on les enchaine lá... ) ! Pas de petit dej' de prévu, seulement un café et un Twix ! Le petit dej' est prévu au village en haut, á la fin de la rando. On part donc vers 5h25, ceux qui ont trop souffert la veille partant vers 6h á dos de mule. La rando est censée durer 3h30, mais encore une fois avec Julien, on démonte tout, on dose tout le monde et on arrive tout frais (!) en haut !!! Perso, je fais un peu moins de 2h, héhé. Bien physique quand même, ça ne fait que monter dans un environnement il faut bien le dire, paradisiaque. La récompense est á la hauteur, le petit dej' est très bon ! On se ballade ensuite dans la ville puis on prend un bus qui nous emmene dans des sources thermales chaudes, super agreable ! On dejeune puis on rentre en début de soirée á Arequipa.
Aujourd'hui journée détente, pas très productifs, on s'est juste reposé !
Demain matin (va falloir se lever vers 6h...), direction Cuzco puis le Machu Pichu. Ca va être énorme je le sens. Avant de partir, je voyais un peu ça comme l'aboutissement du voyage ! On va bien se regaler je pense et prendre beaucoup de photos bien sûr. Reste á trouver un moyen d'y aller á moindre frais. En effet "l'Inca Trail" ou "Chemin des Incas" est assez cher et en plus faut reserver longtemps á l'avance apparemment... Le mieux est donc d'y aller par ses propres moyens, á la roots quoi ! Ce qui rendra le délire encore plus sympathique... On verra donc une fois sur place, au près des autres voyageurs.
Voilá les dernieres news,
Enjoy les nouvelles photos,
Biz à tous.
Strangers passing in the street, by chance two separate glances meet. I am you and what I see is me...
Comme prévu, journée culturelle, il en fallait bien une quand même ! On commence donc la journée par le musée Santuarios Andinos. Ce musée est consacré á Juanita, sacrifiée pour apaiser la colere du dieu du volcan. Son corps a été retrouvé 500 ans apres, quand l'irruption du volcan Sabancaya a fait fondre la glace qui la protégeait. Juanita n'est pas une momie. Ses tissus sont intacts, parfaitement conservés, congelés. Elle est conservée a -20 degres. Visite interessante, instructive. On dejeune ensuite puis on part au monastère Santa Catalina. Super sympa. Bien peaceful, calme et jolie. Bon moment de détente.
Départ le lendemain, á 3h du matin, sympa, pour le canyon. On arrive vers 9h au mirador d'oú l'on peut observer des condors volants au dessus du canyon, impressionnantes ces grosses bebêtes ! On commence ensuite la randonnée. Première partie cool, ça ne fait que descendre pendant 3h30, avec Julien on démonte tout, on explose les chronos ! Après le déjeuner et une petite partie de foot avec les gamins du coin, on repart pour 3h de marche, en montée cette fois, un avant goût de ce qui nous attend demain. Les paysages sont bien sûr magnifiques... bon kif ! On arrive finalement á l'oasis, nom de l'endroit oú l'on passe la nuit, vers 17h. Lieu sympa, sans électricité mais avec une piscine et des bungalows rudimentaires. J'en profite pour piquer une tête puis on boit un verre et on dine. Bonne soirée donc, que l'on termine en regardant les étoiles, le ciel étant vraiment impressionant, magnifique, rempli d'étoiles.
Levé 5h le lendemain (on les enchaine lá... ) ! Pas de petit dej' de prévu, seulement un café et un Twix ! Le petit dej' est prévu au village en haut, á la fin de la rando. On part donc vers 5h25, ceux qui ont trop souffert la veille partant vers 6h á dos de mule. La rando est censée durer 3h30, mais encore une fois avec Julien, on démonte tout, on dose tout le monde et on arrive tout frais (!) en haut !!! Perso, je fais un peu moins de 2h, héhé. Bien physique quand même, ça ne fait que monter dans un environnement il faut bien le dire, paradisiaque. La récompense est á la hauteur, le petit dej' est très bon ! On se ballade ensuite dans la ville puis on prend un bus qui nous emmene dans des sources thermales chaudes, super agreable ! On dejeune puis on rentre en début de soirée á Arequipa.
Aujourd'hui journée détente, pas très productifs, on s'est juste reposé !
Demain matin (va falloir se lever vers 6h...), direction Cuzco puis le Machu Pichu. Ca va être énorme je le sens. Avant de partir, je voyais un peu ça comme l'aboutissement du voyage ! On va bien se regaler je pense et prendre beaucoup de photos bien sûr. Reste á trouver un moyen d'y aller á moindre frais. En effet "l'Inca Trail" ou "Chemin des Incas" est assez cher et en plus faut reserver longtemps á l'avance apparemment... Le mieux est donc d'y aller par ses propres moyens, á la roots quoi ! Ce qui rendra le délire encore plus sympathique... On verra donc une fois sur place, au près des autres voyageurs.
Voilá les dernieres news,
Enjoy les nouvelles photos,
Biz à tous.
Strangers passing in the street, by chance two separate glances meet. I am you and what I see is me...
dimanche 6 septembre 2009
Arica, Putre, Parc Lauca, Pérou...
Buenas,
Pas mal de choses á dire depuis le dernier post.Public adoré, voici donc les dernieres news :
Aprés un trajet un peu chiant en bus (de plus en plus dur je trouve), nous voilá á 6h du mat á Arica, ville frontiére avec le Pérou. On se recouche jusqu'á 9h30 puis on part faire un tour de la ville. Le monument le plus visité á Arica est une église. Le constructeur est en effet Gustave Eiffel, l'ossature de l'église étant totalement en fer. Bref, rien de bien folichon je vous l'accorde... La ville est quand même bien sympa, avec de la vie, des commerces, une bonne ambiance.
Levé á 5h30 le lendemain pour rejoindre Putre, le bus partant á 7h. Trajet sans histoire, on arrive á Putre vers 10h. Petite village, perdu dans les montagnes, au milieu de nulle part, á 3500 m d'altitude et sans trop de touristes. On réagit tous différement á l'altitude je pense, moi perso j'ai les narines bien séches, le souffle un peu court (et un autre détail pas trés glamour, que je n'évoquerai pas lá...). On réserve notre excursion de 3 jours auprés du guide qui nous accueille au village, puis on se ballade dans et á l'exterieur du village. C'est magnifique, les couleurs, une vue imprenable, les montagnes, enfin tout quoi, c'est super beau. On croise pas mal d'animaux en plus et notamment 2 aigles ! Il fait toujours aussi beau, un grand soleil, accompagné d'un vent un peu froid et d'une luminosité importante.
Départ le lendemain pour la premiére journée d'excursion. (Bon bah comme d'habitude, je renvoie au billet de Julien et aux photos pour plus de détails !!!). On évolue dans un décor de rêve, des paysages splendides et un excellent guide qui nous apprend plein de choses (dans la langue de Cervantes...of course !). On monte même á 5250m, le temps d'admirer le paysage, de prendre quelques photos. On voit pas mal d'animaux et notamment des lamas, des alpagas et des vigognes. On arrive le soir, dans un village encore plus petit que Putre (!), Parinacota, perdu dans le parc Lauca. C'est pas total confort mais c'est bien depaysant pour le coup. Une petite mamie tient la maison dans laquelle on passe la nuit.
Difficile de décrire cette deuxiéme journée. On se ballade toute la journée dans un décor de rêve, entourés par les montagnes, les volcans, les animaux, c'est tout simplement fabuleux. On s'arrête pour dejeuner dans un petit restaurant avec au menu...de l'Alpaga. C'est bon...mais ferme (un David ?!!!). Bon dejeuner qui fait du bien. On loge le soir dans un "hôtel", rustique, mais bien sympathique. On passe une trés bonne soirée: Comme il y'a un ballon, on fait un petit foot/jonglage avec Julien (Ca créve bien avec l'altitude !). On enchaine ensuite avec un excellent diner (tout comme hier soir) puis le guide et le gérant prennent chacun leur instrument dans leurs mains (allons allons, un peu de sérieux..., on parle de guitare lá !) et jouent de la musique, principalement péruvienne, pendant environ 1h. Quel bon moment, c'était terrible, on passe une super soirée.
Dernier jour, levé 6h30, un peu dur, Julien est dans une forme olympique... Direction les flamants et les bains thermaux oú l'on fait trempette des pieds et oú l'on dejeune sur le pouce. On rentre ensuite á Putre sur les coups de 16h30, retour un peu long. Bonne surprise, un bus part de Putre á 17h, direction Arica. Coool ! Ah, pas cool en fait, le bus est parti plus tôt que prèvu. On ne se démonte pas pour autant et on essaie de choper un bus en provenance de Bolivie et allant á Arica... Oualou. Avec l'aide du guide, on arrive finalement á arreter une voiture qui nous emmene pour le même prix que le bus (et plus rapide) á notre hôtel.
Petit bonus á Arica, 2 secousses coup sur coup vers minuit. Impressionnant, surtout la premiére oú toute la chambre a bien tremblée (sauf Julien, sleeping beauty...). Ca fait bizarre et sur le coup j'avoue, un peu peur ! Decidement, la Chine l'année derniére, et maintenant le Chili !
Départ le lendemain pour le Pérou. Le bus pour Arequipa part á 14h30 (15h30, heure chilienne), le temps de faire un peu d'internet et de dépenser les dernieres piéces dans une salle de jeux. Un taxi nous emmene ensuite á la frontiere Chili/Perou. Le passage s'effectue sans probléme, même si Julien a bien stressé, ayant perdu sa carte d'entrée/sortie péruvienne ! No comment....
Le trajet en bus jusqu'á Arequipa est bien long. Le début surtout. Il fait trés chaud, plusieurs arrêts pour contrôler le bus par les douanes et ensuite les passeports par la police. Bref, on arrive vers 22h á Arequipa.
Journée pepère le lendemain (aujourd'hui). Le Pérou semble être un peu plus á la ramasse par rapport au Chili, on verra bien. Toujours est-il que la vie est beaucoup moins chère ici. Cela se sent au niveau de la nourriture et du logement. On passe une journée tranquille (Julien étant un peu malade). Ballade et découverte de la ville au programme. Ville trés sympa là aussi. Animée, vivante et une belle architecture. Au programme de demain, visite du couvent Santa Catalina et du musée Santuarios Andinos. Puis les 2 jours suivants, sans doute une excursion dans le Canyon du Colca.
Le Pérou s'annonce fantastique, avec de merveilleuses choses á faire et á voir. Comme depuis le début, on se laisse porter, on verra bien oú cela nous mène... On kiffe toujours autant, quel voyage, et un immense plaisir de pouvoir le partager en quasi direct !
Plein de nouvelles photos...enjoy !
Un grand merci á tous ceux qui laissent des commentaires ici, ou sur Facebook, ça fait plus que plaisir !!
Biz á tous.
Overhead the albatross hangs motionless upon the air...
Safari Lauca
Buenas tardes !
Nous voilà depuis hier soir au Pérou, après encore un bout bon de chemin.
Il y a une semaine, on arrivait à Arica, à 6h du matin, dernière ville au nord du Chili avant la frontière avec le Pérou. Petite ville côtière qui m'a fait penser à Macapa, toutes les maisons sont de plain pied, parfois un étage, des rues toutes perpendiculaires, tout un tas de petites boutiques, de comptoirs où manger sur le pouce, de restos, de boulangeries et de vendeurs de rue, un paquet de fils électriques au-dessus de nos têtes, j'avais l'impression de connaître sans pourtant avoir de repère. Température agréable, humidité appréciable après le désert d'Atacama, on ne range pourtant pas nos crèmes solaires car le soleil tape bien ici aussi, on est au nord du Tropique du Capricorne. Odeur de friture et de poulet dans les rues. Beaucoup de vie aussi, aussi bien des piétons que des taxis, ça rend la ville agréable. Comme à Valparaiso et à Santiago, on retrouve des salles de jeux et de machines à sous. On termine d'ailleurs la soirée à enchaîner les parties de Street Fighters avec Romain, bonne petite ambiance.
Réveil à 5h30 le lendemain, départ pour les montagnes et le parc national de Lauca. Bon contact avec les gens même si ce n'est pas non plus le Brésil, on nous demande souvent par curiosité d'où on vient et si on aime ce qu'on a vu du Chili. On nous conseille (et déconseille) parfois des endroits.
Une touriste dans le bus, le reste du car est rempli de locaux dont la descendance inca ne fait aucun doute. On arrive à 10h à Putre, 3400m d'altitude, tout petit village moins poussiéreux et touristique que San Pedro, paysage déjà magnifique au milieu des montagnes, deux volcans recouverts de neige culminent à 6000m, un petit ruisseau traverse le village. On s'habitue le temps de la journée à l'altitude, petite balade en dehors du village, deux aigles impressionnants nous toisent du haut d'un arbre, on fait les cons en attendant le coucher de soleil, on manque de se faire bouffer par des chiens, bonne petite journée avant de partir pour trois jours de trekking dans le Parc de Lauca.
Le parc national de Lauca, c'est encore des tas et des tas d'images en tête avec lesquelles on revient. Ca tenait limite du safari tant on a vu d'animaux, facilement un millier de lamas, d'alpagas et de vigognes par jour, des sortes d'autruches, des chinchillas, etc. Des paysages somptueux avec des contrastes à couper le souffle une fois encore, de belles randos au milieu de nulle part, à 360 degrés de liberté, la tête vidée, le souffle court, je recommande. On est montés jusqu'à 5250m d'altitude, mangés et dormis à plus de 4200m d'altitude dans des villages de pas plus de quatre familles. Supers repas, supers journées, qui compensent largement les nuits glaciales qu'on a passées. Enfin surtout moi, je ne m'explique toujours pas comment Romain a fait pour avoir chaud sans chauffage dans l'habitation et avec moins de zéro dehors. J'ai failli mourrir de froid deux nuits de suite, malgré trois couvertures, trois tee-shirts manches longues, collant, chaussettes et veste doublée sur moi... Ce qui m'a sauvé la vie je crois, c'est ma vessie toute épreuve ! Malgré les soupes et les infusions de coca, elle a tenu le coup pendant la nuit, ça aurait été rédibitoire de sortir dehors par ce froid ! Pour donner une idée, la rivière Lauca au petit matin, c'est un écoulement d'eau et de plaques de glace.
Pendant ces trois jours, outre les randos à cotoyer les animaux, on a vu le lac le plus haut du monde (et non ce n'est pas le lac Titicaca !), 4500m d'altitude, sous un vent glaçant. Lac assez grand entouré du volcan au cône blanc qui nous a suivi pendant les randos des deux premiers jours, entouré de montagnes couleur souffre, des lamas, des milliers d'oiseaux, de poules d'eau, de canards et d'autres espèces qui me sont inconnues. Même des flamants ! Peu nombreux toutefois à côté du dernier jour où on part pour les sallines, des milliers de flamants du Chili et des Andes y vivent. Absolument magnifique.
Des conditions de vie dures dans les montagnes qui expliquent la désertification des villages, les jeunes partent vers la ville. Il n'y a plus que quelques enfants (une école pour 3 enfants...) et des gens âgés qui ont toujours connu cela. Pas d'eau chaude, si ce n'est à la bouilloire. Pas d'électricité dans les villages les plus reculés où on a dormi, des lampes à gaz ou des générateurs indépendants ne fonctionnant qu'une à deux heures après le coucher du soleil. On a aussi vu quelques panneaux solaires. Une descendance inca ou amérindienne fortement marquée ici, pas de métissage avec du sang de conquistador. La population au Chili est d'ailleurs assez diverse entre les anciens espagnols blancs, les métisses et les amérindiens.
Avant-hier, on est rentré du trekking directement sur Arica, pas de pause à Putre. Puis hier on a fait aussi vite, on a pris un taxi collectif à 13h pour passer la frontière avec le Pérou. Gros stress pour ma part parce que j'avais perdu le papier d'entrée au Chili (no comment...), mais finalement c'est passé crème à la frontière, les chiliens c'est des types sympas. On a ensuite pris le bus depuis la ville frontière de Tacna jusqu'à Arequipa, deuxième ville du pays. Après le contrôle de la douane à la frontière, on a eu à nouveau droit à un contrôle de la douane, une heure d'attente, puis un contrôle de police où toutes les cartes d'identité et les passeports étaient vérifiés au poste, encore une bonne demi-heure d'attente, puis un autre contrôle de police, bonjour la confiance... On est finalement arrivés à Arequipa à 22h30 heure locale, soit 23h30 heure chilienne, après avoir traversé le désert. Un peu marre du bus même si on sait que ce qui nous attend va forcément être super. On a roulé quasiment 160h en bus depuis le début du tu-du voyage.
Arequipa a l'air d'être une ancienne cité coloniale charmante, on devrait y rester quelques jours le temps de visiter la ville et ses alentours. Puis direction Cuzco et le Machu Picchu !
Gros gros bisous à tous, et notamment à tous ceux qui se sont réunis un dimanche pour déjeuner ;)
PS - Démission ou pas démission alors ??
PPS - La carte de notre itinéraire est à jour si vous voulez voir où on est.
Nous voilà depuis hier soir au Pérou, après encore un bout bon de chemin.
Il y a une semaine, on arrivait à Arica, à 6h du matin, dernière ville au nord du Chili avant la frontière avec le Pérou. Petite ville côtière qui m'a fait penser à Macapa, toutes les maisons sont de plain pied, parfois un étage, des rues toutes perpendiculaires, tout un tas de petites boutiques, de comptoirs où manger sur le pouce, de restos, de boulangeries et de vendeurs de rue, un paquet de fils électriques au-dessus de nos têtes, j'avais l'impression de connaître sans pourtant avoir de repère. Température agréable, humidité appréciable après le désert d'Atacama, on ne range pourtant pas nos crèmes solaires car le soleil tape bien ici aussi, on est au nord du Tropique du Capricorne. Odeur de friture et de poulet dans les rues. Beaucoup de vie aussi, aussi bien des piétons que des taxis, ça rend la ville agréable. Comme à Valparaiso et à Santiago, on retrouve des salles de jeux et de machines à sous. On termine d'ailleurs la soirée à enchaîner les parties de Street Fighters avec Romain, bonne petite ambiance.
Réveil à 5h30 le lendemain, départ pour les montagnes et le parc national de Lauca. Bon contact avec les gens même si ce n'est pas non plus le Brésil, on nous demande souvent par curiosité d'où on vient et si on aime ce qu'on a vu du Chili. On nous conseille (et déconseille) parfois des endroits.
Une touriste dans le bus, le reste du car est rempli de locaux dont la descendance inca ne fait aucun doute. On arrive à 10h à Putre, 3400m d'altitude, tout petit village moins poussiéreux et touristique que San Pedro, paysage déjà magnifique au milieu des montagnes, deux volcans recouverts de neige culminent à 6000m, un petit ruisseau traverse le village. On s'habitue le temps de la journée à l'altitude, petite balade en dehors du village, deux aigles impressionnants nous toisent du haut d'un arbre, on fait les cons en attendant le coucher de soleil, on manque de se faire bouffer par des chiens, bonne petite journée avant de partir pour trois jours de trekking dans le Parc de Lauca.
Le parc national de Lauca, c'est encore des tas et des tas d'images en tête avec lesquelles on revient. Ca tenait limite du safari tant on a vu d'animaux, facilement un millier de lamas, d'alpagas et de vigognes par jour, des sortes d'autruches, des chinchillas, etc. Des paysages somptueux avec des contrastes à couper le souffle une fois encore, de belles randos au milieu de nulle part, à 360 degrés de liberté, la tête vidée, le souffle court, je recommande. On est montés jusqu'à 5250m d'altitude, mangés et dormis à plus de 4200m d'altitude dans des villages de pas plus de quatre familles. Supers repas, supers journées, qui compensent largement les nuits glaciales qu'on a passées. Enfin surtout moi, je ne m'explique toujours pas comment Romain a fait pour avoir chaud sans chauffage dans l'habitation et avec moins de zéro dehors. J'ai failli mourrir de froid deux nuits de suite, malgré trois couvertures, trois tee-shirts manches longues, collant, chaussettes et veste doublée sur moi... Ce qui m'a sauvé la vie je crois, c'est ma vessie toute épreuve ! Malgré les soupes et les infusions de coca, elle a tenu le coup pendant la nuit, ça aurait été rédibitoire de sortir dehors par ce froid ! Pour donner une idée, la rivière Lauca au petit matin, c'est un écoulement d'eau et de plaques de glace.
Pendant ces trois jours, outre les randos à cotoyer les animaux, on a vu le lac le plus haut du monde (et non ce n'est pas le lac Titicaca !), 4500m d'altitude, sous un vent glaçant. Lac assez grand entouré du volcan au cône blanc qui nous a suivi pendant les randos des deux premiers jours, entouré de montagnes couleur souffre, des lamas, des milliers d'oiseaux, de poules d'eau, de canards et d'autres espèces qui me sont inconnues. Même des flamants ! Peu nombreux toutefois à côté du dernier jour où on part pour les sallines, des milliers de flamants du Chili et des Andes y vivent. Absolument magnifique.
Des conditions de vie dures dans les montagnes qui expliquent la désertification des villages, les jeunes partent vers la ville. Il n'y a plus que quelques enfants (une école pour 3 enfants...) et des gens âgés qui ont toujours connu cela. Pas d'eau chaude, si ce n'est à la bouilloire. Pas d'électricité dans les villages les plus reculés où on a dormi, des lampes à gaz ou des générateurs indépendants ne fonctionnant qu'une à deux heures après le coucher du soleil. On a aussi vu quelques panneaux solaires. Une descendance inca ou amérindienne fortement marquée ici, pas de métissage avec du sang de conquistador. La population au Chili est d'ailleurs assez diverse entre les anciens espagnols blancs, les métisses et les amérindiens.
Avant-hier, on est rentré du trekking directement sur Arica, pas de pause à Putre. Puis hier on a fait aussi vite, on a pris un taxi collectif à 13h pour passer la frontière avec le Pérou. Gros stress pour ma part parce que j'avais perdu le papier d'entrée au Chili (no comment...), mais finalement c'est passé crème à la frontière, les chiliens c'est des types sympas. On a ensuite pris le bus depuis la ville frontière de Tacna jusqu'à Arequipa, deuxième ville du pays. Après le contrôle de la douane à la frontière, on a eu à nouveau droit à un contrôle de la douane, une heure d'attente, puis un contrôle de police où toutes les cartes d'identité et les passeports étaient vérifiés au poste, encore une bonne demi-heure d'attente, puis un autre contrôle de police, bonjour la confiance... On est finalement arrivés à Arequipa à 22h30 heure locale, soit 23h30 heure chilienne, après avoir traversé le désert. Un peu marre du bus même si on sait que ce qui nous attend va forcément être super. On a roulé quasiment 160h en bus depuis le début du tu-du voyage.
Arequipa a l'air d'être une ancienne cité coloniale charmante, on devrait y rester quelques jours le temps de visiter la ville et ses alentours. Puis direction Cuzco et le Machu Picchu !
Gros gros bisous à tous, et notamment à tous ceux qui se sont réunis un dimanche pour déjeuner ;)
PS - Démission ou pas démission alors ??
PPS - La carte de notre itinéraire est à jour si vous voulez voir où on est.
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