mercredi 29 juillet 2009

Salvador de Bahia

Le trajet en bus Belem - Salvador a duré environ 35h. Les bus etant assez comfortable, on a pu dormir une bonne partie du temps. Mais bon, c'est quand même un peu long. Heureusement, les pauses sont fréquentes, ce qui permet de prendre l'air et de se degourdir les jambes. A noter qu'il fait bien froid la nuit dans le bus, avec la clim á fond. On arrive finalement á Salvador vers 2h du mat et on file á l'endroit recommandé par Daniel et Dalva.
Salvador est constituée d'une ville haute (oú l'on trouve le Pelourinho) et une ville basse. La ville haute est la partie touristique. Apres le petit dej, premier contact avec la ville: Du Bob marley dans la rue... +1 pour Salvador, s'ils me prennent par les sentiments...
On part donc se ballader dans le Pelourinho (Pelo). On nous met entre-temps un bracelet au poignet en guise de bienvenue (Il faut faire 3 voeux, qui se realiseront lorsque le bracelet tombera de lui-même). Le Pelo c'est magnifique: plein de couleurs, des ruelles, des eglises partout, une ambiance particuliére..., assez fliqué en revanche, et pas mal de touristes.
La ville haute est superbe même si la pauvreté et la mendicité sont plus presentes que dans les autres villes: Pas mal de sdf, de drogués, des enfants qui mendient et qui te suivent... Mais bon, c'est pas si oppressant que ça.
En fin de journée, posé sur le parvis d'une eglise, je regarde un peu de capoeira. On se prend ensuite une caïpi (bien chargée) dans le Pelo et on mange un bout, tout ça en musique!

Hier (mardi), est ce que l'on pourrait appeler une journée claque ! Comme il fait beau, on decide de passer la journée á la plage. Le gérant de l'hôtel nous conseille "praia do flamengo" á 1h de bus de la ville. Assez loin donc mais ça vaut le détour. La route pour y aller est sympa car elle longe la côte. Une fois arrivés, on se loue des transats, une table, un parasol, des chaises...la totale pour sur-kiffer ! Je me prend ensuite un jus d'orange et Julien une coco gelado, tout ça aggrémenté de noix de Cajou. Mais attendez, pas le jus d'orange coupé á l'eau et les noix de cajou toutes pourries achetées dans le métro. Nan nan, lá c'est 500ml de jus d'orange fraichement pressé et des noix de cajou d'une saveur...no comment. Enfin voilá, tout ça pour dire qu'on est dans un petit coin de paradis et qu'on est bien. On profite de la plage jusqu'á 16h puis on rentre á Salvador. Petite surprise en rentrant, je me suis transformé en "Omar le Homard" ! J'ai des coups de soleil sur tout le corps c'est horrible. En tout cas, y'en a un que ça fait bien rire...!!!! Moi ça m'enerve un peu quand même, car on a fait super attention, on est resté á l'ombre, mis de la créme... Je suis donc en mode Biafine (ça va nettement mieux aujourd'hui)!
Pas decouragés pour autant, on retourne dans le Pelo, car le mardi, c'est la fête ici...et la voilá la vraie grosse claque de la journée, gigantesque celle lá: On tombe sur un groupe de percu (~ 12aine) qui font le tour du Pelo. Je ne sais pas trop comment décrire l'ambiance tellement c'est enorme. Une ambiance de rêve, á pleurer ! Les percu et les danseurs sont impressionants, c'est incroyable, impossible de bouger comme eux! Je vous promets, une ambiance de malade, tu te laisses prendre au jeu, impossible de faire autrement. En plus, ce n'est pas un attrape-touriste, ou un truc du style, ils font ça pour eux, pour nous, simplement parce qu'ils prennent du plaisir, et que ça fait partit de leur style de vie. Rien que pour cette ambiance, Salvador vaut le detour!
Je ne suis pas sûr de bien décrire ce que l'on a vecu hier, mais c'est assez difficile á exprimer. Cette impression de bien-être, de joie de vivre, partagée avec tout le monde...tudu bom !!!
Enfin voilá, aujourd'hui et demain on continue de profiter de Salvador puis on partira pour la Chapada de Diamentina.

There's a natural mystic blowing through the air...
Biz.

Salvador de Bailar


Bonjour bonjour, tudu bem ici à Salvador de Bahia !

Après 35h de bus on a fini par arriver ici avant-hier, à 2h du matin. On quitte l'Equateur et l'Amazone pour s'enfoncer un peu plus dans l'hémisphère sud. On a parcouru une région extrêmement verte pendant les premières heures du trajet, tout le long de la route des espaces immenses étaient arrachés à la forêt afin de les dédier à l'élevage -je comprends mieux d'où vient toute la viande qui est omniprésente dans l'alimentation au Brésil. Puis après une journée de route, on a traversé une région beaucoup plus sèche, avec une végétation faite principalement de buissons, jaunis par le manque d'eau. Quelques arbres pourvus de quelques feuilles, des palmiers, quasiment aucun élevage, je serais curieux de voir à quoi la région ressemble pendant la période des pluies.

Et enfin Salvador. Un peu moins de 30° dehors et une humidité plus supportable. 13 millions d'habitants.

Salvador, c'est une ville haute dont le coeur est le Pelorinho, centre historique de Salvador, et une ville basse pleine de buildings dont la principale attraction est le port. Ville escarpée qui offre des perspectives magnifiques à chaque coin de rue, dans une sorte de Montmartre gigantesque. Ville aux 365 églises, révélatrices de combien la religion n'est pas que celle du football au Brésil. Et aussi ses plages, sa musique, sa culture et sa tradition. Difficile de marcher dans la rue sans écouter au moins une fois dans la journée du Bob Marley ou sans entendre les écoles de percussions dans le Pelorinho. De nombreux vendeurs ambulants ici aussi, encore plus variés qu'à Belem.

Le centre historique est un bijou architectural, bien plus beau encore que celui de Belem. Toutes ces batisses bicolores de l'époque coloniale, ces rues pavées, escarpées, étroites et jamais droites, ces petites places, ces albisias superbes, difficile de ne pas tomber sous le charme. Le contraste entre les maisons récemment rénovées, peintes de couleurs vives, et celles dont la façade a été rongée depuis par l'humidité. Des coûts d'entretien colossaux j'imagine.

La centre-ville est plein de monde, extrêmement dense, difficile d'y marcher droit tant il y a de personnes. Tous les magasins ont pignon sur rue, beaucoup de magasins de lingerie, de vêtements pour femme, d'électro-ménager, et les produits en libre service dès l'entrée, pas de portillon de sécurité, d'accueil ou de caisse. La plupart des magasins passent de la musique et des annonces commerciales sur de grosses enceintes tournées vers la rue, ce qui fait qu'on écoute de la musique quasiment partout quand on se balade en ville. Le long des trottoirs des marchands de boissons, de lunettes de soleil, de chapeaux et mille autres choses encore installent leur petite estafette, rendant les trottoirs d'autant plus étroits et denses. D'autres vendeurs ambulants (généralement de café et de glaces) se déplacent directement le long de la rue avec leur chargement et les enceintes branchées à fond. Beaucoup de monde en ville pendant la journée, et des trottoirs quasiment déserts après 21h une fois la nuit tombée et entamée, tous les petits vendeurs ayant démonté leur petite boutique. Une ville sûre en journée mais où il vaut mieux prendre un taxi après 23h.

Première journée à déambuler dans le centre historique de la ville --le Pelorinho-- à se paumer aussi un peu et à visiter les quartiers un peu plus au nord et à l'ouest. Impression ambigüe laissée par une ville absolument magnifique, d'une richesse extraordinaire, la bonne humeur jusque dans les bureaux de poste, et d'un autre côté le malaise né de ses enfants mendiants ainsi que d'un centre abandonné aux touristes le soir tombé, pas un habitant de Salvador dedans à l'exception de ses commerçants et de la police omniprésente.

Et puis hier, avec un Romain à nouveau levé aux aurores (!) et un temps au beau fixe (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui), on s'est fait une petite journée-plage. Une heure de bus pour arriver à la praia de Flamengo qu'on nous avait recommandée, une journée de détente absolue, transats, jus de coco et d'oranges, noix de cajou fraîches, à regarder les types jouer au foot, leur insolence à pouvoir être ainsi exposés au soleil toute la journée, à dire merci à tous les vendeurs ambulants, à apprécier les critères de rondeur des brésiliennes, seules les touristes n'avaient pas de ventre sur la plage.

On est ressorti dans le centre le soir, beaucoup plus de monde que la veille, et plus seulement des touristes, en minorité cette fois-ci. De la musique à chaque place et à chaque coin de rue, des gens qui dansent, des petits bars improvisés, une sorte de Fête de la musique hebdomadaire et ancrée dans les traditions de la ville. On s'est posé à un endroit, puis un autre, et on a fini par suivre l'école de percussions (olodum) de la ville qui faisait une grande boucle dans les rues du Pelorinho. Emotion difficilement transcriptible, plus de deux heures de percussions ainsi, avec ses danseurs locaux en tête de cortège, de grands noirs torse nu à la gestuelle corporelle fascinante, et son cortège de gens -locaux et touristes- se laissant séduire et captiver par l'ambiance et le rythme, reproduisant les mouvements et les déplacements des pros, plus de deux cents personnes à suivre ainsi les percussions du Pelorinho au fil des rues, dans une bonne ambiance adorable. Puis retour sur la place principale où il y avait encore un concert, dernier verre, on danse encore un peu avec Romain puis retour à l'hôtel sous les coups de minuit (ce qui est à relativiser par le soleil qui se couche à 17h30 et la fête qui commence quasiment après). Le guide parlait d'une ville animée et dansante, je n'y aurais pas cru si je n'en avais pas fait part, j'y aurais plutôt vu l'oeil de ce que le touriste veut bien voir. Ce fut une surprise autant qu'un véritable émoi. Salvador, détour obligatoire pour toute personne se rendant au Brésil.

J'ai aussi fini par remarquer que les jeunes mendiants de la veille ne sont pas aussi malheureux que je l'avais initialement cru, ils profitent avec vice des largesses du tourisme ici. A part le premier jour et maintenant qu'ils nous ont reconnu avec Romain, ils ne nous demandent plus rien. Pareil avec les vendeurs de colliers ambulants qui ne nous alpaguent plus. Je ne veux pas dresser un portrait tout rose de Salvador, mais il me semble que la pauvreté est moins importante ici qu'à Belem. Simplement on la remarque peut-être plus ici comme elle vient nous demander directement de l'aider.

On part après-demain dans la nuit faire une randonnée de deux ou trois jours dans la Chapada da Diamantina, une région superbe apparemment, avant de revenir sur Salvador. Bus de nuit vers Lençois d'où on ira à la Chapada. On s'organise vraiment bien avec Romain je trouve, ce qui rend le plaisir d'être ici encore plus important.

J'ai mis à jour l'album photo de la traversée de l'Amazone et j'ai ajouté celui de Salvador, enjoy. Gros gros bisous à tous

vendredi 24 juillet 2009

Belem l'historique

S'il y avait eu un bus vers Salvador aujourd'hui plutôt que demain, je n'aurais jamais su ce que j'aurais loupé mais après cet aprèm à se balader dans le centre historique de Belem, je sais que je l'aurais regretté. Etrange hasard qui façonne le vécu, peut-être encore plus visible pendant un tel voyage qu'au quotidien.

Il a aussi fallu que Romain me motive de ne pas faire la sieste et d'aller se balader pour qu'on en voit autant. On a déambulé toute l'après-midi dans le centre historique de Belem, Belem la coloniale, 500 ans d'histoire coloniale à chaque rue avec les magnifiques batisses de cette époque. Immeubles bicolores avec ses arches, ses fausses colonnes de façade et ses balcons en pierre généralement peints en blanc (mais pas toujours), et le reste de la façade colorée, couleur ocre, beige, bleu, marron, etc. Et quand la façade n'est pas peinte, elle est recouverte de carrelage décoré, ce qui donne un rendu magnifique. Il y en a quelques unes sur les photos que j'ai prises ce matin depuis le marché. C'était encore plus frappant en se baladant dans les petites rues, pleines de commerces aussi bien dans les boutiques que sur le trottoir. Anciennes batisses coloniales qui servent maintenant à vendre des maillots de bain et de la lingerie fine. Enormément de monde dans les rues, beaucoup de piétons et beaucoup de vendeurs ambulants proposant n'importe quoi : stylos, peluches, lunettes de soleil, montres, boissons fraîches (très très fraîches !), tickets de loterie, maillots de foot, casquettes, ventilateurs, etc.

Une diversité de population beaucoup plus importante ici qu'à Macapa où l'influence amérindienne dans le physique des gens était encore forte. Beaucoup plus de touristes aussi, on n'en avait croisé qu'un à Macapa, des dizaines et des dizaines aujourd'hui. On a même passé la fin de l'après-midi vers le Théatre de la Paix avec un martiniquais très sympa que l'on avait déjà vu à l'hôtel, très bon contact une fois encore. C'est surprenant comme le contact se fait facilement entre français à l'étranger et non en France. Les quelques américains que l'on a vus se comportent de la même façon ici qu'à Paris, c'est rassurant. Ou effrayant, comme on veut.

Cité historique magnifique qui contraste avec la ville nouvelle pleine de grandes tours. Il n'est pas non plus désagréable de s'y balader, les manguiers immenses (8 étages pour la plupart) compensant la raideur architecturale de ces grands pavés. Des arbres recouverts de non moins immenses plantes grimpantes aux feuilles époustouflantes. Je regrette de ne pas avoir pris ma caméra avec moi cet aprèm. On aura encore un peu de temps demain matin avant de prendre le bus en début d'après-midi, j'irai me balader à nouveau avec dans le centre-ville je pense.

Belem ou la ville où on nous demande sans cesse l'heure. La plupart des gens qui avaient des montres sur le bateau l'ont tous rangé en arrivant ici. Le martiniquais avec qui on a passé la fin d'après-midi nous a aussi confirmés qu'à la nuit tombée il valait mieux se balader en taxi plutôt qu'à pied. Les automobilistes sont d'ailleurs plus pressés ici et les vitres teintées sont fréquentes. Excellente journée en somme, jus de noix de coco et de fruits frais (quel délice !) sublimant ce plaisir. Je regrette presque de partir demain tant j'ai été agréablement surpris par ce que j'ai vu, mais Salvador nous promet d'autres merveilles, les plus belles du Brésil paraît-il. On verra bien.

Petite anecdote pour finir, les canettes font 350mL et non 333mL au Brésil, et les petites bouteilles 600 au lieu des 500mL français. Rigolo.

Je vous embrasse tous, et merci pour tous ces commentaires !

Macapa -> Belem

On quitte donc Macapa le 22 au matin, direction Santana, le port oú on embarque pour Belem. La gérante de l'hotel nous indique oú prendre le bus. Le trajet dure 45 min, 1.80R, et je galere un peu pour monter avec mon gros sac. Par chance, on rencontre une brésilienne qui parle un peu francais, super sympa. On discute pendant tout le trajet et elle nous indique la station oú descendre (encore merci) et comment se rendre au port. Pas de plan galere grâce á elle.
On arrive vers 10h30 au port. Le bateau partira finalement á 16h ! On attend donc á l'ombre et on peut laisser nos sacs dans une piéce. On rencontre un premier francais, avec qui on parle un peu et qui nous deconseille Belem. Il part ensuite prendre un autre bateau. On recroise cette fois çi un couple (un francais, une bresilienne) avec qui on sympathise. Ils nous deconseillent aussi Belem...
On embarque donc á 16h, c'est pas super bien organisé, un peu le bordel. Les gens se precipitent pour avoir une bonne place pour mettre le hamac. Nous on est dans une cabine, plus pratique pour laisser les sacs.
Il est assez difficile de décrire la traversée en bateau. C'est tout simplement magnifique, les photos parlent d'elles même...Les paysages sont grandioses, de vraies cartes postales (tient en parlant de cartes postales, faut que je me colle un post-it quelque part si je ne veux pas me faire tuer en rentrant en France...). Sur le pont superieur on retrouve Daniel et Dalva, avec qui on discute un bon moment, ils sont super sympas. Ca va être difficile de faire un choix sur la prochaine destination. Une chose est sure, on ne reste pas á Belem.
On peut faire un parallele entre la traversée le long du fleuve et le trajet en transsyberien. C'est le même etat d'esprit. L'impression de faire un truc extraordinaire, mythique !

On arrive enfin á l'hotel (unidos) oú l'on peut prendre une bonne douche. On se commande á manger dans la chambre car il est deconseillé de sortir le soir. On arrive finalement á se mettre d'accord avec Julien sur la prochaine destination: ce sera Salvador. On zappe donc Jericoacoara et Fortaleza (choix difficile mais on ne peut pas tout faire!!!!). De cette façon, on va pouvoir profiter pleinement de Salvador, de la chapada diamantina (allez voir sur google, vous allez pleurer !) et d'Itacare.

Ce matin (24 juillet), on part tout ensemble reserver le bus pour Salvador. Aucun depart aujourdh'hui, mais il y'en a 1 demain à 15h (~40 heures de trajet). On reserve ! On part ensuite se ballader dans Belem, principalement au marché "ver o peso". Marché impressionant surtout au niveau des poissons (les prix sont ridicules!).
On va passer une petite journée tranquille...

Prochain message depuis Salvador.

The kiff must go on !

Une journée à Belem



J'ai oublié de raconter plusieurs choses hier soir sur la traversée de l'Amazone. On a croisé tout un tas de cabanes et de cabanons construits le long du fleuve, en pleine forêt. Certains semblaient abandonnés et d'autres, là où ils étaient le plus nombreux étaient habités par les amérindiens qui vivent là. Quasiment chaque cabanon est construit sur pilotis, relié par un tronc d'arbre au fleuve où est amarrée une petite pirogue. On a croisé plusieurs pirogues qui naviguaient le long de la côte, pas plus de trois personnes sur chacune. L'influence du tourisme et de la ville se fait malgré tout ressentir, on retrouve des maillots de Barcelone floqués Ronaldinho jusqu'ici, en plein milieu de la forêt ! Des enfants se baignaient dans l'Amazone, vivre dans un tel décor, si sauvage, c'est assez déconcertant à imaginer. On se demandait avec Romain quelles seraient nos chances de survie en tant que citadins vaccinés et protégés jusqu'alors du moindre microbe ou insecte, je ne pense pas qu'on aurait eu l'audace de ces enfants à se baigner dans le fleuve et je ne crois pas que notre temps de survie aurait dépassé la journée. On a préféré rester sur le bateau du coup, d'autant que ça aurait été compliqué d'y trouver une prise pour recharger les appareils photo pour partager ces moments avec vous. Pénétrer dans cette forêt tient quasiment du fantasme pourtant quand on la voit, c'est une véritable attraction d'y rentrer et je ne pense pas que pour moi.

La nuit à l'hôtel a fait du bien. Après la douche, on a pu se faire un vrai repas avec Romain après plus de 36h à n'avoir mangé que des petits gâteaux. J'avais toujours l'impression de tanguer au moment de me coucher, rigolo. On a regardé un peu le foot à la télé avant d'éteindre et de s'endormir aussitôt.

On s'est mis d'accord pour partir directement à Salvador, délaissant ainsi les plages de Jericoacoara, ça nous laissera plus de temps pour les prochaines et nombreuses étapes que l'on a prévues au Brésil. En cas d'imprévu, on sera toujours dans les temps pour rejoindre le Chili comme ça --enfin a priori, on ne sait pas quelle rencontre on fera ni ce qu'on va découvrir d'ici là, je ne pensais pas au départ que notre périple serait aussi indécis.

On est partis ce matin pour la gare routière avec Daniel (le retraité français ayant obtenu un visa permanent ici) et sa femme brésilienne Dalva, vraiment une chance de les avoir rencontrées sur le bateau, contact extrêmement chaleureux et sympathique. Le prochain bus pour Salvador part demain après-midi, on reste donc la journée ici à Belem. Ca nous laisse le temps de visiter un peu la ville. On a fait le tour du marché ce matin, il est le long de l'Amazone, tout un tas de fruits exotiques (odeur délicieuse), d'amandes, de viande séchée (odeur moins sympa), de poissons et de crevettes (odeur carrément moins sympa) sur les étals. Tout vient d'ici et ça ne donne qu'un bref aperçu des richesses de la région, peut-être encore plus qu'à Macapa. Pourtant la pauvreté est indéniablement présente à Belem. Invisible car peut-être quasi-inexistante à Macapa, ou alors dans une mesure plus douce, il est difficile d'y échapper ici.

Des avenues bien moins larges qu'à Macapa, des rues étroites, des immeubles extrêmement jolis de quelques étages et d'autres complètement délabrés et ravagés par l'humidité (toujours elle !), des tours d'une vingtaine d'étages, des tags dont on peut difficilement apprécier l'esthétique, des manguiers immenses plantés tous les vingt mètres sur les trottoirs des avenues, un bord de mer (ou de fleuve plutôt) très agréable, voici ce qui compose un peu le paysage de Belem. Atmosphère urbaine et dense.

On voulait faire un tour au théatre de Belem qui est superbe paraît-il, à deux pas de l'hôtel en plus, mais il est malheureusement fermé jusqu'à mardi. Après le ''ver-o-peso'' ce matin (le marché aux poissons pêchés quotidiennement dans l'Amazone), c'étaient les deux choses à voir absolument de la ville d'après le guide et Daniel (les informations se recoupent !).

Départ demain vers Salvador donc, toujours avec Daniel et Dalva. 36 à 40h de bus, avec des places assises cette fois, et sur une route qui n'est pas celle en terre battue qu'on a connue précédemment.

Doux bisous dou brasiou


PS : J'ai rajouté quelques photos aux différents albums.

jeudi 23 juillet 2009

Etape à Belem

Après un peu plus de 24h de bateau le long de l'Amazone, nous voilà à Belem ! On pensait y rester un moment au début puis toutes les personnes que l'on a rencontrées nous l'ont fortement déconseillé. Ville magnifique il y a quelques années encore, la délinquence et la violence y ont fait leur apparition au point que ce ne soit plus une ville sûre du tout. Les personnes qu'on a rencontrées nous ont conseillé de prolonger un peu plus loin, vers Sao Luis de Maranha ou vers Fortaleza. Hier soir, on pensait prendre un bus aussitôt pour Sao Luis, finalement on passe une nuit à l'hôtel ce soir, et on hésite encore sur la prochaine destination à donner à notre périple. Fortaleza pour faire les sublimes plages de Jericoacoara ou alors aller directement à Salvador ?

On a eu la chance de rencontrer un couple de français installé à Salvador qui a beaucoup voyagé au Brésil et qui nous a conseillé. Il y a tellement de choses à voir au Brésil qu'on hésite encore. On en reparlera ce soir après manger.

On devait prendre le bateau à 14h hier, il a fini par partir après 16h. On a attendu dans le petit port de Santana à 45mn de Macapa. Village ressemblant beaucoup à Oiapoque, en moins boueux et plus bitumé cela dit. Très peu d'ombre, soleil et humidité au rendez-vous, ainsi que les vautours qui tournaient au-dessus de nous haut dans le ciel. Sécurité réduite à son plus simple élément à l'embarquement, une planche de bois reliant le ponton à un premier bateau, puis une deuxième le reliant à notre bateau,. Petite cohue à l'embarquement car beaucoup n'ont pas de cabine et voyagent en hamac. Premier arrivé premier servi pour les meilleures places. Avec Romain on avait pris une cabine pour être tranquille avec nos sacs, petite cabine avec la place de mettre un lit superposé et nos affaires uniquement, pas plus grand, mais bien suffisant.

La traversée de l'Amazone fut époustouflante, je suis en train de mettre les photos en ligne pous vous donner une idée, ça se passe un peu de commentaire. Nature luxuriante, fleuve immense, on croirait longer une côte plutôt que de naviguer sur un fleuve. On n'a pas eu beau temps tout le long de la traversée, on a essuyé deux grosses averses d'une bonne demi-heure, ciel couvert, mais cela ne nous a pas empêché de profiter du paysage sublime qui s'offrait à nous. De même que l'état poisseux et sale dans lequel on était depuis Santana, tout cela est annexe à côté de ce que l'on a sous les yeux. Beaucoup de branches et de plantes arrachées à la terre flottaient à la surface, comme de minis-îlots.

On est arrivés vers 18h30 ce soir, on a pris un taxi direction l'hôtel du couple que l'on a rencontré au cours de la traversée. On ne se voyait pas trop repartir directement vers Sao Luis, Fortaleza ou Salvador. Une bonne douche (si bonne !), un bon repas, une bonne nuit et on verra demain. On en a au moins pour une vingtaine d'heures de bus quelle que soit la prochaine étape, et jusqu'à quarante si on se dirige tout de suite vers Salvador pour profiter de toutes les richesses de l'état de Baia.

Deux petites remarques pour finir avec ces trois jours passés à Macapa :
- l'impression de profusion laissée par la ville. L'eau (le fleuve, la pluie, l'humidité), la nourriture (arbres fruitiers dont les fruits pourissent pour la plupart au sol tant ils sont nombreux, vendeurs de fruits et légumes ambulants, grillades à toutes les rues), une région extrêment riche où les gens ne manquent de rien. Une région dépendante énergétiquement cela dit, la ville est étendue donc nécessité de transports, climatisation et frigos branchés à fond.
- Aucun supermarché à Macapa, que de petits vendeurs de nourriture ou des restaurants.

J'ai rajouté quelques photos à l'album de Macapa, enjoy !

Gros gros bisous à tous !

mardi 21 juillet 2009

Macapa (2), tudu bem




Je crois que Romain a décidé de peindre mon portrait aujourd'hui, je dois bien avouer qu'il y en a un paquet à raconter, j'ai un peu trop la tête ailleurs. Dans la série ''si on avait voulu on n'aurait pas pu l'inventer'', je m'étonne de jour en jour ici. Je me sublime.

Je reste étonné par la sincère gentillesse des gens, aucune jalousie, de la confiance partout, des personnes soucieuses du bien-être de chacun, rien de tout ce que je connais en venant ici en tant que Parisien. Voire même Français ou Européen. Etre suspicieux semble tout à fait déplacé, à des lieux de ce que les gens vivent ici. A l'hôtel par exemple, on a juste pris nos noms et nos numéros de passeport à l'arrivée, et depuis plus rien. Nos chambres sont faites, quand on croise le gérant il nous salue de bon coeur en riant et en nous demandant si tout va bien. On ne nous a jamais demandés combien de temps on comptait rester ou même de verser un quelconque accompte. On nous laisse vivre, on nous fait confiance, comme s'il était impensable qu'on puisse se nuire entre nous, que quelqu'un puisse abuser de la situation et profiter de cette confiance mutuelle. L'acclimatation est très facile du coup, il n'en est presque pas question tant la transition se fait d'elle-même. C'est la vie comme elle devrait être. Avec le jus frais des noix de coco, c'est le plaisir sublimé.

Cela fait 5 jours qu'on est partis, je pourrais rentrer aujourd'hui que j'aurais tout de même l'impression d'voir fait un super voyage, d'en avoir pris plein la vue et d'en avoir gardé énormément en moi. Forcément le sentiment est différent entre partir une semaine et trois mois, on ne compte pas les jours pour l'instant, on est là pour un moment et on est bien. Tenir ce blog permet de donner tout ce qu'on aimerait partager. Voyager sans le tu-du blog aurait été différent, j'aurais peut-être été soucieux qu'on s'inquiète pour nous alors que c'est tout l'inverse. Pouvoir donner des nouvelles et en recevoir, partager cette expérience, c'est ne plus garder que les bons côtés du voyage.

On est retournés boire un verre hier le long de l'embouchure du fleuve, il fait tellement humide que l'eau se condense sans cesse sur les verres et fait de la table une grande flaque d'eau. J'ai remarqué ça en voyant les serveurs passer un coup de chiffon tous les quarts d'heure sur les tables.

Je n'ai quasiment pas sorti mon carnet pour dessiner depuis qu'on est arrivés à Macapa, on se balade beaucoup le long du fleuve où il fait plus frais et où on peut boire et manger à peu près tout ce qui se fait ici (noix de coco, grillades servies avec de la farine de manioc et du riz, frites, bières, coca-cola pour Romain). Le regard se perd vite à l'horizon, l'eau et le ciel mêlés de deux bleus différents le long d'une même ligne, c'est reposant, ça vide la tête, mais ça ne me donne pas envie de dessiner. Le paysage urbain ou arboricole est un décor beaucoup riche à observer et le dessin permet d'en capter la teneur. J'essaierai de trouver une terrasse dans le centre aujourd'hui pour dessiner.

On trouve en ville des ficus immenses, des sortes d'albisia, des manguiers, des arbres fruitiers dont le fruit ressemble à de petites pommes bien rouges, des palmiers, pas un arbre n'est plus petit qu'une maison, ils dépassent tous les dix mètres. Les habitations sont très colorées d'ailleurs, ou alors faites de bois.

Je vais essayer de mettre les photos du centre-ville en ligne, c'est vraiment superbe à mon goût.

Demain on prend le bateau pour Belem, gros bisous à tous d'ici là !

Macapa...

Comme l'a dit Julien, on a reservé le bateau pour Belem pour mercredi. Julien était plus emballé que moi á l'idée de rester á Macapa jusqu'a mercredi. Mais au final, on kiffe tellement que j'ai changé d'avis! J'ai vraiment hâte de prendre le bateau aussi, je pense que ça va être une experience riche en émotion, avec sans doute des rencontres et des paysages magnifiques pendant les 24h. Dommage que l'on ne maitrise pas le portugais plus que ça!
Sinon á Macapa, j'adore l'endroit le long du fleuve et la forteresse. C'est l'endroit ideal en fin de journée pour boire un verre, se ballader, manger de trés bonnes frites fraiches et se vider la tête. Tout le monde se retrouve ici en soirée. La nourriture est pas chére, copieuse et bonne, donc on profite bien.

Comme toujours quand on passe de bons moments, le temps défile beaucoup trop vite. Les gens ici sont sympa, détendu, il y'a une bonne ambiance, bon esprit quoi! On croise pas mal de gens dans la rue qui nous demande "tudu bem ?" avec le pouce levé. Il est trop cool ce geste, on l'utilise tout le temps ici, je l'ai même echangé avec un policier c'est pour dire! C'est chouette, no stress, on se laisse porter par le mouvement [et la chaleur !], ca fait du bien. Comme á chaque fois, ca donne vraiment l'impression que l'on se prend la tête pour rien en France, avec moins de partage, moins d'echange. Ici c'est culturel, les rapports humains sont plus chaleureux. Il y a une atmosphere particuliere á Macapa, qui fait qu'on s'y sent bien.
J'etais reticent á l'idée de rester jusqu'á mercredi mais au final c'est que du bon. Il faut profiter un max!

2 exemples [parmi tant d'autres] pour illustrer la mentalité ici:
- Ce matin, lá oú on prend le petit dej, 2 jeunes sans argent viennent pour petit dejeuner. Les employés les servent sans probleme, sachant tres bien qu'ils ne pourront pas payer...
- En attendant Julien tout á l'heure, je me suis assis á l'ombre sur un banc. Une dame balaye dans la rue et un marchand en vélo passe avec de quoi boire et manger. Un passant l'arrete pour prendre un truc á manger et tout de suite, propose á la femme qui balaye de venir boire ou manger quelque chose. C'est quand même fort non ?! Et le plus important, tout ça se fait naturellement, sans avoir l'impression de réaliser une action incroyable, ou la B.A du jour, c'est just normal!

Enfin voilá ce que je pouvais dire sur Macapa. Let's talk about Julien maintenant !!!!

Julien pour ceux qui ne le connaissent pas, a déjá quelques surnoms comme "juju" ou "grymbuj". En voici un nouveau..."l'agent double" !!! Mais pourquoi me direz vous, bande de petits curieux! Et ben tout simplement parce que Julien adore [!] tout acheter en double !!!
Julien c'est l'homme aux 2 passeports: probleme aux niveaux de l'acte de naissance pour le premier; l'homme aux 2 crémes solaire: et oui, á l'aeroport,dans un bagage á main, la taille maximale d'un flacon est de 100ml, pas 150 juju; l'homme aux 2 paires de lunettes de soleil: la premiére perdue dans l'océan á Cayenne; l'homme aux 2 casquettes: la premiere oubliée dans le cyber-café; l'homme aux 2 vessies: Julien est capable de boire 4l de liquide sans avoir besoin ou envie de pisser, tres fort!.... Il en est qu'á ces debuts, mais je sens que la liste va être longue, "l'agent double" est plein de ressource ! Pour preuve, il a deja fait tomber 2 fois les nouvelles lunettes.
A boulet [romain], boulet et demi [voire plus, julien]. Mais c'est pour ça qu'on l'aime !!! J'ai encore une ou deux autres anecdotes [qui m'a volé ma brosse á dent ???!!] mais j'en garde un peu en reserve !!!!
On rigole bien en tout cas, on kiffe!!!

Biz á tous, lachez vos com...

lundi 20 juillet 2009

Macapa


Depuis hier on a posé nos affaires à Macapa et on va y rester jusqu'à mercredi finalement, d'où on prendra un bateau pour rejoindre Belem. 24h à longer l'île de Marajo, on voulait le faire avec Romain plutôt que de prendre le bus, ça peut être agréable, d'autant que cette fois-ci on ne les fera pas debout... On est allés réserver une cabine ce matin avec Romain, les gens rigolent quand on essaie de se faire comprendre, on mime beaucoup, on bredouille quelques mots, on fait les yeux ronds quand on nous répond à toute vitesse, mais au final on arrive à se faire comprendre et c'est rigolo. La bonne humeur est partout ici.

D'ici le départ en bateau, détente et repos en ville, balades dans le centre-ville et le long de l'embouchure d'un des bras de l'Amazone. On se croirait à la mer tant le fleuve est large, à ceci près que l'eau y est couleur terre ici. Romain est très sensible aux paysages tandis que je préfère les décors urbains, du coup je commence à prendre des photos moi aussi pour ne pas compter seulement sur son album. La ville de Macapa est très étendue, ça doit s'expliquer par le fait que les maisons ici ne dépassent pas un étage, les avenues sont très larges. On marche beaucoup du coup avec Romain, on ne croise pas beaucoup de piétons, la plupart des gens prennent les ''motoristas'', les taxis-motos de la ville. Ils roulent sans arrêt, et dès qu'ils croisent un piéton ils klaxonnent pour savoir s'il veut monter. Le klaxon ici comme à Cayenne est loin des décibels européens, c'est un tout petit klaxon, pas inaudible mais une sonnette de vélo ferait presque plus de bruit. Ce n'est pas désagréable du tout de se faire klaxonner sans arrêt du coup.

Les rues sont pleines de musique, à chaque coin de rue un magasin ou une maison équippée d'un bon matériel audio fait profiter sa musique à tout le monde. Electro-pop brésilienne, samba, musique locale, rock et même techno. Le long du fleuve c'est même parfois des voitures à l'arrêt qui font office de poste de radio. C'est assez agréable de longer le Rio Amazone d'ailleurs, il y a plein de petits cabanons où boire un verre (ici la bière est servie en bouteille de 600mL pour l'équivalent d'un euro, ça plairait à certains !), on trouve aussi tout un tas de marchants qui vendent des frites délicieuses ou des noix de coco, j'essaierai ça cet aprem. Beaucoup d'enfants ont un cerf-volant, c'est tout un spectacle de regarder leur gestuel pour le guider, ça ressemble quasiment à une religion après le football d'en avoir un et de le faire monter le plus haut possible. Là où on s'est posé pour boire un verre avec Romain, il devait y en avoir une vingtaine dans le ciel. La plupart en font le long du fleuve.

Après les grillades du midi, on s'est fait un petit resto hier soir. Impressionnant de voir la taille des assiettes et les proportions servies, les brésiliens ici sont de très gros mangeurs, la fille avait l'air presque vexée de nous servir si peu alors qu'on payait le même prix, ça semblait étonnant pour elle de ne pas en prendre plus alors qu'on pouvait ! A midi je n'avais déjà pris qu'une demie brochette ! Ca ne m'étonnerait pas que l'obésité soit un problème plus important ici qu'en France.

On s'est baladé un peu en ville la nuit, c'est-à-dire après 19h. Ambiance particulièrement agréable, beaucoup plus qu'en journée où le soleil tape fort, et beaucoup plus de gens dehors. Beaucoup regardaient le foot hier, il a dû y avoir au moins un but vu le bruit qui a traversé les rues à un moment.

On a bu l'équivalent de 3L d'eau chacun hier, je pense qu'on peut battre ce record aujourd'hui. L'eau est partout ici, l'humidité, le fleuve, la pluie, et pourtant je n'ai jamais autant bu. En 5mn on est trempé si on est dehors.

Je suis désolé mais je crois que ça attendra un chouya malheureusement pour les photos, j'essaie d'en transférer depuis une heure maintenant et c'est toujours en attente de transfert. Les connexions internet sont extrêmement lentes ici, et l'upload y est peut-être limité.

Enfin voilou, journée plaisir aujourd'hui, on a le temps, on est bien, tudu bem.

Bisous à tous

dimanche 19 juillet 2009

Roots boy 3000

Bom dia la métropole, ici Macapa !

Je vais essayer de vous raconter un peu chronologiquement (et sur un clavier brasilerou) ce qui s'est passé depuis notre départ de Cayenne. On est partis vers 14h15 de la ville en bus collectif, on était 6 dedans. Après être allé chercher tous les passagers, on a traversé les quartiers sud de Cayenne, banlieue extrêmememt populaire, beaucoup de gens assis devant les maisons, et pour la première fois j'ai eu l'impression de regards pas forcément aussi bienveillants que depuis notre arrivée. 10mn apres avoir quitté Cayenne nous voilà déjà à traverser la forêt Amazonienne. On en a pour 2h30 de route bitumée pour rejoindre Saint-Georges. On ne sait pas encore très bien comment on fera à l'arrivée pour prendre une pirogue et rejoindre Oiapoque, on verra bien, c'est la part d'inattendu inhérente au voyage.

La forêt Amazonienne, l'impression de traverser un ''canyon vert'', des ''murs verts'' de part et d'autre, une végétation extrêmement dense, avec des arbres de peut-être 40m de haut qui la culminent. Quelques palmiers quand la forêt est dégagée, des arbres mono-troncs, des plantes grimpantes partout, des parasites qui forment de petits palmiers sur les arbres, il y a beaucoup à regarder. Il arrive que l'horizon soit dégagé parfois à cause de zones déforestées et on aperçoit alors beaucoup de brume au niveau des plus hauts arbres. On commence à traverser la forêt sous un orage tropical, le chauffeur a branché l'autoradio sur un reportage sur Billy Holliday et le racisme des blancs. Pour être les deux seuls dans le van avec Romain, on ne se sent pas tout à fait à l'aise, avant de ne plus du tout y penser tant il y a à observer dehors. Beaucoup de virages le long de la route pour rejoindre Saint-Georges, une vraie route de montagne, il ne faut pas être malade en voiture. Ca a dû être un sacré massacre et une petite prouesse finalement pour tracer une telle route au milieu de la forêt. Je regrette un peu de ne pas avoir loué de voiture pour parcourir le trajet, on croise parfois des endroits magnifiques où j'aurais aimé m'arrêter.

Le chauffeur roule à toute balle sur la route, c'est un peu flippant. Comme j'essaie d'écrire dans mon carnet ça file un peu la gerbe aussi. Il y a tellement d'humidité que même sans pluie le chauffeur roule avec ses essuis-glaces branchés ! Le voyage se finit avec de l'électro-pop brésilienne à fond dans la voiture. Le chauffeur nous avait dit 2h30 pour rejoindre Saint-Georges, après 2h25 on est toujours en pleine forêt et il me semble assez improbable d'arriver à l'heure, et puis d'un coup les ''murs verts'' s'arrêtent, une zone déforestée avec habitations (des sortes de préfabriqués) et chiens errants s'étend sur peut-être 5km, le long d'un immense fleuve, l'Oiapoque. Difficile de croire qu'on puisse habiter dans un tel endroit. À chaque fois que l'on a croisé une cabane ou une maison le long de la route d'ailleurs, des hectares de forêt était brûlés autour, cela ne s'intégrant pas du tout au paysage. À peine posé le pied à terre qu'on prend déjà nos sacs pour les emmener sur une pirogue à moteur, pas le temps de réfléchir tout s'enchaîne sans qu'on ait de questions à se poser. Etendue absolument grandiose offerte par le fleuve, 200 mètres de large environ, une eau très verte, à s'y méprendre avec les images que j'avais en tête de l'Amazone. Moment privilégié de traverser ce fleuve en pirogue pendant 10mn après avoir quité Paris trois jours plus tôt, vraiment difficile de réaliser, quelques huttes de part et d'autre du fleuve, immersion totale dans le monde de Luis Sepulveda... Ca donne envie de dire à tous de partir voir ça de plus près.

On nous dépose à Oiapoque, village-comptoir le long du fleuve. Dépaysement total, difficile à décrire, j'essaierai de vous mettre une photo demain, je ne m'attendais pas du tout à cela, Romain non plus je crois. On nous indique la préfecture pour faire tamponner nos passeports, premiers instants à cotoyer le portugais, déconcertant et intimidé à la fois à l'idée d'essayer de nous faire comprendre. Je me sens comme un type qui a fait dix leçons de brésilien et je ne voulais pas arriver comme ça. Par respect, et aussi parce que je ne veux pas arriver comme un Américain ici, je m'intéresse à eux. Les contacts avec les gens sont extrêmement bienveillants. Même si je me sens un peu con de ne pas avoir appris plus la langue on est à l'aise.

Il est bientôt 18h et le dernier bus partant vers Macapa va partir, 12h de bus pour rejoindre la prochaine ville brésilienne. Que fait-on ? On nous dit qu'il est plein, que le prochain part demain matin, mais qu'on peut toujours monter dans celui-ci si on aime voyager debout. Devant l'enthousiasme de Romain et ne réalisant pas bien dans quoi on s'engageait, j'ai accepté l'idée de partir tout de suite. Cela évitait aussi de se poser la question de ce qu'on allait faire si on restait sur place. Ca a été une erreur je pense. On a vraiment passé 12h sans place assise, dans un bus qui traversait une route en terre battue, pleine de cailloux et de trous, autant dire une route mouvementée. De nuit on ne voit rien des bas-côtés, il n'y a pas grand chose pour s'occuper. Je vis bien les quatre premières heures, devant l'excitation de tout ce qu'on a vu tout au long de la journée, de tout ce qu'on est en train de vivre, de repenser à tout cela, de me dire que c'est avec ce genre d'expériences que nos corps vont se sculpter, puis je finis par être fatigué, le tee-shirt trempé, je commence à avoir froid avec la clim' à 20 degrés. On est quelques uns à voyager ainsi. Romain vit mieux le voyage que moi, il finit par s'allonger et s'endormir. Je reste debout le plus clair du temps, manquant de tomber par terre à chaque fois que je m'assoupis. Le temps passe lentement, je me dis que c'est un peu une expérience initiatique, on ne peut pas sortir du bus et reprendre la suite demain de toute façon, plus trop le choix maintenant. Je pense qu'avec une meilleure organisation et un peu moins de précipitation on aurait pu éviter tout cela et apprécier beaucoup plus. Ce sont nos premiers jours ici cela dit, il faut un peu de temps avant de prendre le rythme pour organiser au mieux nos étapes.

On arrive crevés à 6h du matin à Macapa, dans le ciel la lune même noire brille dans le ciel, c'est fascinant. On prend un taxi et on finit par se trouver un hôtel. Bonheur...

Journée de repos extrêmement agréable à Macapa aujourd'hui du coup, on est pile au niveau de l'Equateur. Dans trois jours on sera dans l'hémisphère sud, en attendant repos en ville, organisation de la prochaine étape, plaisir d'être là.

Bisous à tous, je vous embrasse funky brasil :)


PS : À demain pour les photos !

Brasil Brasil...

Et voila, on est au Bresil, et on peut dire qu'on l'a merité!!!
Alors reprenons, apres avoir quitté le cyber hier, on a mangé un bout puis la navette est passé nous prendre, direction Saint-Georges. Le trajet dure 2h30 et on en prend plein les yeux. Pendant 2h30 on traverse l'amazonie. Autant dire que c'est magnifique, on est entouré de verdure, d'arbres géants pris dans la brume. C'est grandiose, la premiere grande claque du voyage.
Une fois arrivés á saint-georges, on prend une barque á moteur pour traverser l'oiapoque et rejoindre le Bresil de l'autre cõté. Et lá, deuxieme claque, la traversée du fleuve est splendide, un peu comme dans un rêve. Ca fait vraiment parti des choses á faire dans sa vie.
Arrivés á oiapoque, Julien change quelques euros pendant que je discute avec un ado sympa qui parle français et qui m'indique oú faire tamponner le passeport et choper le bus pour Macapa.
Une fois le passeport tamponné, on file á la gare...mais lá, probleme, on a rien reservé, du coup le bus est full. On insiste pour qu'il nous prenne quand même car oiapoque c'est pas tip top je trouve [genre village de pecheur boueux]. Il nous prend finalement á condition que l'on fasse le trajet debout...Vendu!!! C'est un peu roots mais les 12h se passent relativement bien je trouve. Avec Julien on alterne position debout, dos á dos, ou alors completement allongé sur le sol. [julien me dit seulement maintenant, et heureusement d'ailleurs, qu'il y avait une blatte qui se balladait dans le bus....]. Ca me rappelle completement les trajets extremes qu'on a fait avec Nico en mongolie...!
On arrive á Macapa vers 5h30, on prend un taxi et le deuxieme hotel est le bon. Direct une bonne douche et lavage de linge car bien crade apres le bus.
On dort ensuite jusqu'á 10h puis on part se ballader. Assez brievement en fait car il fait ultra chaud [Macapa est en plein sur l'equateur]. Du coup on se repose une bonne partie de l'apres midi puis on retente une sortie. Beaucoup plus agréable vers 16h, on part se promener le long de l'amazone, c'est le côté sympa de Macapa.
Demain, on va reserver nos billets de bateaux pour Belem qui part normalement le mardi. Le trajet dure environ 24h.
Voili voilou, julien est en train de pondre un roman, il y'aura surement plus de details dans son message.

Biz á tous !

samedi 18 juillet 2009

Direction le Brésil...

2 messages en 2 jours...profitez-en ça ne va peut-être pas durer !
Hier, après avoir quitté le cyber, on s'est bien balladé dans Cayenne. C'est une ville assez jolie et désert aux heures les plus chaudes. Fait marquant, les chinois ont pris le pouvoir à Cayenne. Ils possedent pas mal de boutiques, de restaurants et les cyber-cafés !
Apres s'être balladé autours du marché et s'être renseigné pour les bus en direction de saint-georges, on s'arrete dans un resto (chinois !) un bon moment, car bien fatigué.
On part ensuite direction Montjoly en navette, pour aller à la plage et voir peut-être des tortues. Bon, au final pas de tortues mais quel plaisir de se baigner dans une eau super chaude, mais un peu agité. L'endroit est très joli et il n'y pas beaucoup de monde. Julien aka "l'agent double", frappé de plein fouet par une vague d'au moins 5 m de haut (sig), vacille, s'effondre et paume ces lunettes de soleil dans l'océan...Les recherches n'ont rien données et Julien sort vaincu, la tête basse, la nature a été la plus forte sur ce coup là.
On rentre ensuite au gîte pour piquer une tête dans la piscine et passer une soirée tranquille.

Aujourd'hui direction le Brésil ! On part du gîte vers 12h, le temps de laisser passer une bonne averse et payer. Direction Cayenne avec les gros sacs. Autant dire que l'on arrive trempé tellement il fait chaud et humide. La prochaine étape est Saint-georges (Guyanne) en navette (environ 2h30) puis Oyapoque (Brésil). La frontière se traverse en pirogue (15 min). Ensuite on verra, mais le but est de rejoindre Macapa (bus ou bateau ?).
Prochain message depuis le Brésil. En attendant, vous pouvez profiter des photos de Cayenne !

Quel Kiff !!!!

ps: Si vous préferez mon message à celui de Julien, tapez 1 et laissez plein de commentaires :-)
Le perdant rentre direct à Paris !
++

En route vers le Brésil

"Les voyageurs" comme on nous appelle au gîte sont repartis, direction la frontière avec le Brésil aujourd'hui.

Aujourd'hui on va tenter une nouvelle expérience avec Romain, chacun va écrire son message sur le blog, cela peut être intéressant de croiser les regards, chacun retenant peut-être des choses différentes et enrichir ainsi le récit du voyage. Il est possible que cela soit redondant, on verra bien. On tatonne un peu pour l'instant sur le visage à donner au blog, sur la manière la plus intéressante de faire partager ce voyage.

De ce qu'on a vu du centre de Cayenne, 80% des restos sont des restos chinois et 50% des commerces sont tenus par des chinois, on en croise pourtant rarement dans les rues, c'est assez étonnant cette main-prise sur le commerce. En une journée on a fait le tour de la ville, ce n'est pas très étendu mais de ce qu'on a entendu ou pu apercevoir c'est une région en plein développement, beaucoup de travaux à la périphérie de la ville.

Hier après-midi on est allé faire un tour du côté de Montjoly-plage, paysage de rêve, c'est assez excitant de se retrouver dans un décor qu'on a l'habitude de voir en fond d'écran. Noix de coco tombés dans le sable, palmiers, une dizaine de personnes au plus sur la plage, des îles au large, ciel bleu, soleil, et nous. Des oiseaux rasant le sable à dix centimètres, des oiseaux jaunes, noirs, j'ai même eu l'occasion d'en voir un minuscule de six centimètres environ. Romain ne partageant pas cette sensibilité, je me retrouve souvent seul devant cette émotion. Même ici cependant on peut voir des pigeons, rares pigeons se contentant des endroits les plus sales de la ville.

Aujourd'hui on a prévu de prendre un bus collectif (navette de 8 places) vers la frontière brésilienne, 2h30 de route. Temps extrêmement humide aujourd'hui, encore plus qu'hier, il y a eu un orage tropical ce matin, les moucherons sont de sortie. Avec les sacs à dos c'est difficile de faire trois pas sans être littéralement recouvert de sueur, c'est la "pluie du visage". Je suis un peu éreinté par les 40mn à pied qu'on a faites ce matin pour rejoindre Cayenne, le sac pèse, bonne fatigue mais petit coup derrière la tête pour trouver l'inspiration pour écrire ce matin du coup.

A partir de ce soir on parle brésilien, je me demande ce que ça va donner. C'est impossible d'imaginer ce que sera demain et même ce soir notre arrivée à Oiapoque, c'est assez excitant comme situation. D'autant qu'on ne visite pas les endroits les plus moches du globe.

Gwo gwo bisous à vous


PS : Je vous ai mis à droite un lien vers l'album photo du voyage, enjoy ! On avait seulement oublié le cable hier pour aller au cyber-café :)

Dès que j'ai un moment de libre, j'ouvre mon carnet et je dessine, c'est merveilleux pour ça un voyage :

vendredi 17 juillet 2009

Arrivée à Cayenne

Bonjour la métropole, ici Cayenne !
Taux d'humidité 95%, température extérieure 30°.

Nos premières impressions sont déjà l'impression de vivre des moments privilégiés, très excitants. L'arrivée en Guyane particulièrement, on a eu la chance d'avoir un ciel sans nuage en arrivant sur la côte Américaine et on a survolé la forêt amazonienne pendant une vingtaine de minutes, de la forêt à perte de vue, dense, sauvage, impénétrable. L'expression "poumon du monde" a toute sa valeur d'un coup, c'est assez précieux.
On a trouvé de la place dans un gîte à 30mn à pied du centre de Cayenne, premier contact avec les gérants et tout de suite l'impression d'être à l'aise, extrêmement chaleureusement accueilli, des gens agréables et curieux de nous connaître et de nous faire partager la région. Après un premier petit punch offert et partagé avec la maison, on a fini la journée par un petit plouf dans la piscine à la nuit tombée (7h30 heure locale, 00h30 à Paris). On est dans un endroit où la nature est très présente, palmiers, arbres inconnus recouverts de fruits, oiseaux, libellules, fourmies manioc, etc. Tout est très vert et les quelques habitations autour de nous ne dépassent pas un étage.
Aujourd'hui, le programme c'est de visiter un peu Cayenne, d'aller à Montjoli où les plages sont très belles et où on peut avoir l'occasion de rencontrer des tortues colossales en fin de journée d'après ce qu'on nous a dit. Les rues du centre de Cayenne sont longées de pagodes en bois coloré et ne dépassant pas deux étages, ce qui offrent de larges perspectives quand on regarde au loin ou que l'on croise une rue. Une architecture extrêmement agréable.
On passe encore une nuit au gîte ce soir et on part pour la frontière brésilienne demain, il faut encore qu'on se renseigne sur l'endroit où on peut prendre les bus collectifs qui partent pour saint-georges, mais on a la journée pour cela. Tout le monde nous a conseillés à peu près le même itinéraire pour rejoindre le Brésil et nous a vantés l'itinéraire qu'on a préparé avec Romain.

On est désolé d'avoir oublié le cable pour publier les quelques photos qu'on a prises ici, cela illustrerait un peu mieux ce que l'on a l'occasion de découvrir.

Gwo bisous à tous, on vous embwasse bien fow

mercredi 15 juillet 2009

Veille de départ

Après avoir fait le décompte et en avoir tant parlé entre nous, après l'avoir imaginé et après avoir essayé de le concevoir, finalement le départ est demain. Réveil à 6h du matin pour être à l'heure à l'aéroport. 11h de vol sur Air Caraïbes et un aterrissage prévu à 17h heure locale. Rien n'est encore sûr à l'arrivée à l'aéroport mais un bon nombre d'éventualités sont envisageables pour réussir à se trouver un hôtel pour la nuit à Cayenne. A priori, on a prévu deux ou trois jours à Cayenne avant de partir pour le Brésil, le temps d'appréhender le climat équatorial et le décalage horaire, de prendre un peu nos marques.
Si on me demandait quelles étaient mes attentes concernant ce voyage, à quelques heures de partir, je dirais simplement que c'est la curiosité. La curiosité de voir à quoi ce voyage ressemblera, ce qu'on en fera avec Romain, découvrir un peu ce à quoi peut ressembler un continent qui n'a pas connu la 2nde guerre mondiale et les guerres de religion, voyager en somme. J'ai bien des images en tête, des images d'étapes du tu-du voyage, mais elles doivent être bien loin de la réalité, et en cela je ne fais aucune projection. Je suis juste curieux. On n'en a pas vraiment parlé avec Romain mais je ne sais pas quelles sont ses attentes concernant le voyage. Espérer que je ne me trompe peut-être pas d'aéroport pour le décollage peut-être.
Je ne sais pas combien de personnes suivront notre voyage, mais s'il n'y en avait qu'une, ce serait au moins une personne avec qui partager cette expérience, et en cela il aurait une saveur encore plus particulière. Partager cette expérience, en avoir l'opportunité, pouvoir toucher plus d'une personne que nous, c'est aussi une attente de ce voyage. J'espère que ce blog vous touchera en cela.

Un grand merci à tous, à tous ses fameux restos et à ses verres bus avant le voyages, beaucoup de bisous à vous tous, de gwo bisou, et à demain à Cayenne !


J-1 !

dimanche 12 juillet 2009

Nouvelle bannière chic et choc


En attendant de partir, une nouvelle petite bannière pour le tu-du blog ainsi que l'ajout à droite de la météo des coins où on va passer.


J-4

jeudi 9 juillet 2009

Tudu Bench Voyage


Itinéraire (théorique) du tudu voyage, départ le 16 juillet pour un retour prévu début octobre.
Starring : Romain et Julien.

J-7
 
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