mardi 21 juillet 2009

Macapa (2), tudu bem




Je crois que Romain a décidé de peindre mon portrait aujourd'hui, je dois bien avouer qu'il y en a un paquet à raconter, j'ai un peu trop la tête ailleurs. Dans la série ''si on avait voulu on n'aurait pas pu l'inventer'', je m'étonne de jour en jour ici. Je me sublime.

Je reste étonné par la sincère gentillesse des gens, aucune jalousie, de la confiance partout, des personnes soucieuses du bien-être de chacun, rien de tout ce que je connais en venant ici en tant que Parisien. Voire même Français ou Européen. Etre suspicieux semble tout à fait déplacé, à des lieux de ce que les gens vivent ici. A l'hôtel par exemple, on a juste pris nos noms et nos numéros de passeport à l'arrivée, et depuis plus rien. Nos chambres sont faites, quand on croise le gérant il nous salue de bon coeur en riant et en nous demandant si tout va bien. On ne nous a jamais demandés combien de temps on comptait rester ou même de verser un quelconque accompte. On nous laisse vivre, on nous fait confiance, comme s'il était impensable qu'on puisse se nuire entre nous, que quelqu'un puisse abuser de la situation et profiter de cette confiance mutuelle. L'acclimatation est très facile du coup, il n'en est presque pas question tant la transition se fait d'elle-même. C'est la vie comme elle devrait être. Avec le jus frais des noix de coco, c'est le plaisir sublimé.

Cela fait 5 jours qu'on est partis, je pourrais rentrer aujourd'hui que j'aurais tout de même l'impression d'voir fait un super voyage, d'en avoir pris plein la vue et d'en avoir gardé énormément en moi. Forcément le sentiment est différent entre partir une semaine et trois mois, on ne compte pas les jours pour l'instant, on est là pour un moment et on est bien. Tenir ce blog permet de donner tout ce qu'on aimerait partager. Voyager sans le tu-du blog aurait été différent, j'aurais peut-être été soucieux qu'on s'inquiète pour nous alors que c'est tout l'inverse. Pouvoir donner des nouvelles et en recevoir, partager cette expérience, c'est ne plus garder que les bons côtés du voyage.

On est retournés boire un verre hier le long de l'embouchure du fleuve, il fait tellement humide que l'eau se condense sans cesse sur les verres et fait de la table une grande flaque d'eau. J'ai remarqué ça en voyant les serveurs passer un coup de chiffon tous les quarts d'heure sur les tables.

Je n'ai quasiment pas sorti mon carnet pour dessiner depuis qu'on est arrivés à Macapa, on se balade beaucoup le long du fleuve où il fait plus frais et où on peut boire et manger à peu près tout ce qui se fait ici (noix de coco, grillades servies avec de la farine de manioc et du riz, frites, bières, coca-cola pour Romain). Le regard se perd vite à l'horizon, l'eau et le ciel mêlés de deux bleus différents le long d'une même ligne, c'est reposant, ça vide la tête, mais ça ne me donne pas envie de dessiner. Le paysage urbain ou arboricole est un décor beaucoup riche à observer et le dessin permet d'en capter la teneur. J'essaierai de trouver une terrasse dans le centre aujourd'hui pour dessiner.

On trouve en ville des ficus immenses, des sortes d'albisia, des manguiers, des arbres fruitiers dont le fruit ressemble à de petites pommes bien rouges, des palmiers, pas un arbre n'est plus petit qu'une maison, ils dépassent tous les dix mètres. Les habitations sont très colorées d'ailleurs, ou alors faites de bois.

Je vais essayer de mettre les photos du centre-ville en ligne, c'est vraiment superbe à mon goût.

Demain on prend le bateau pour Belem, gros bisous à tous d'ici là !

3 commentaires:

  1. vive la picole buvez avec modération...

    manu

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  2. C'est tes sympa de pouvoir partage votre voyage ; votre recit et super et plein d'humour !!!Coninuez de bien profiter et faites nous rever avec des photos !!!
    Affectueusement
    LAURE et JAMES

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  3. Est-ce que tu as découvert de nouveaux coktails comme on les aime ?
    Doux bisous

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