Buenas tardes !
Nous voilà depuis hier soir au Pérou, après encore un bout bon de chemin.
Il y a une semaine, on arrivait à Arica, à 6h du matin, dernière ville au nord du Chili avant la frontière avec le Pérou. Petite ville côtière qui m'a fait penser à Macapa, toutes les maisons sont de plain pied, parfois un étage, des rues toutes perpendiculaires, tout un tas de petites boutiques, de comptoirs où manger sur le pouce, de restos, de boulangeries et de vendeurs de rue, un paquet de fils électriques au-dessus de nos têtes, j'avais l'impression de connaître sans pourtant avoir de repère. Température agréable, humidité appréciable après le désert d'Atacama, on ne range pourtant pas nos crèmes solaires car le soleil tape bien ici aussi, on est au nord du Tropique du Capricorne. Odeur de friture et de poulet dans les rues. Beaucoup de vie aussi, aussi bien des piétons que des taxis, ça rend la ville agréable. Comme à Valparaiso et à Santiago, on retrouve des salles de jeux et de machines à sous. On termine d'ailleurs la soirée à enchaîner les parties de Street Fighters avec Romain, bonne petite ambiance.
Réveil à 5h30 le lendemain, départ pour les montagnes et le parc national de Lauca. Bon contact avec les gens même si ce n'est pas non plus le Brésil, on nous demande souvent par curiosité d'où on vient et si on aime ce qu'on a vu du Chili. On nous conseille (et déconseille) parfois des endroits.
Une touriste dans le bus, le reste du car est rempli de locaux dont la descendance inca ne fait aucun doute. On arrive à 10h à Putre, 3400m d'altitude, tout petit village moins poussiéreux et touristique que San Pedro, paysage déjà magnifique au milieu des montagnes, deux volcans recouverts de neige culminent à 6000m, un petit ruisseau traverse le village. On s'habitue le temps de la journée à l'altitude, petite balade en dehors du village, deux aigles impressionnants nous toisent du haut d'un arbre, on fait les cons en attendant le coucher de soleil, on manque de se faire bouffer par des chiens, bonne petite journée avant de partir pour trois jours de trekking dans le Parc de Lauca.
Le parc national de Lauca, c'est encore des tas et des tas d'images en tête avec lesquelles on revient. Ca tenait limite du safari tant on a vu d'animaux, facilement un millier de lamas, d'alpagas et de vigognes par jour, des sortes d'autruches, des chinchillas, etc. Des paysages somptueux avec des contrastes à couper le souffle une fois encore, de belles randos au milieu de nulle part, à 360 degrés de liberté, la tête vidée, le souffle court, je recommande. On est montés jusqu'à 5250m d'altitude, mangés et dormis à plus de 4200m d'altitude dans des villages de pas plus de quatre familles. Supers repas, supers journées, qui compensent largement les nuits glaciales qu'on a passées. Enfin surtout moi, je ne m'explique toujours pas comment Romain a fait pour avoir chaud sans chauffage dans l'habitation et avec moins de zéro dehors. J'ai failli mourrir de froid deux nuits de suite, malgré trois couvertures, trois tee-shirts manches longues, collant, chaussettes et veste doublée sur moi... Ce qui m'a sauvé la vie je crois, c'est ma vessie toute épreuve ! Malgré les soupes et les infusions de coca, elle a tenu le coup pendant la nuit, ça aurait été rédibitoire de sortir dehors par ce froid ! Pour donner une idée, la rivière Lauca au petit matin, c'est un écoulement d'eau et de plaques de glace.
Pendant ces trois jours, outre les randos à cotoyer les animaux, on a vu le lac le plus haut du monde (et non ce n'est pas le lac Titicaca !), 4500m d'altitude, sous un vent glaçant. Lac assez grand entouré du volcan au cône blanc qui nous a suivi pendant les randos des deux premiers jours, entouré de montagnes couleur souffre, des lamas, des milliers d'oiseaux, de poules d'eau, de canards et d'autres espèces qui me sont inconnues. Même des flamants ! Peu nombreux toutefois à côté du dernier jour où on part pour les sallines, des milliers de flamants du Chili et des Andes y vivent. Absolument magnifique.
Des conditions de vie dures dans les montagnes qui expliquent la désertification des villages, les jeunes partent vers la ville. Il n'y a plus que quelques enfants (une école pour 3 enfants...) et des gens âgés qui ont toujours connu cela. Pas d'eau chaude, si ce n'est à la bouilloire. Pas d'électricité dans les villages les plus reculés où on a dormi, des lampes à gaz ou des générateurs indépendants ne fonctionnant qu'une à deux heures après le coucher du soleil. On a aussi vu quelques panneaux solaires. Une descendance inca ou amérindienne fortement marquée ici, pas de métissage avec du sang de conquistador. La population au Chili est d'ailleurs assez diverse entre les anciens espagnols blancs, les métisses et les amérindiens.
Avant-hier, on est rentré du trekking directement sur Arica, pas de pause à Putre. Puis hier on a fait aussi vite, on a pris un taxi collectif à 13h pour passer la frontière avec le Pérou. Gros stress pour ma part parce que j'avais perdu le papier d'entrée au Chili (no comment...), mais finalement c'est passé crème à la frontière, les chiliens c'est des types sympas. On a ensuite pris le bus depuis la ville frontière de Tacna jusqu'à Arequipa, deuxième ville du pays. Après le contrôle de la douane à la frontière, on a eu à nouveau droit à un contrôle de la douane, une heure d'attente, puis un contrôle de police où toutes les cartes d'identité et les passeports étaient vérifiés au poste, encore une bonne demi-heure d'attente, puis un autre contrôle de police, bonjour la confiance... On est finalement arrivés à Arequipa à 22h30 heure locale, soit 23h30 heure chilienne, après avoir traversé le désert. Un peu marre du bus même si on sait que ce qui nous attend va forcément être super. On a roulé quasiment 160h en bus depuis le début du tu-du voyage.
Arequipa a l'air d'être une ancienne cité coloniale charmante, on devrait y rester quelques jours le temps de visiter la ville et ses alentours. Puis direction Cuzco et le Machu Picchu !
Gros gros bisous à tous, et notamment à tous ceux qui se sont réunis un dimanche pour déjeuner ;)
PS - Démission ou pas démission alors ??
PPS - La carte de notre itinéraire est à jour si vous voulez voir où on est.
dimanche 6 septembre 2009
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Sûr Sarkozy est tombé sur votre blog, il fait en ce moment un voyage éclair au Brésil, il n'a pas su résister à l'envie de suivre vos traces. Voyons s'il ira à Valparaiso ensuite
RépondreSupprimerdoux bisous
Et ça te tente un petit foot ce soir ? ;-)
RépondreSupprimerExcellent le récit de tes aventures en Ams.
Tu te fais une compil de souvenirs inoubliables !!!
A bientôt Julien
Thomas
Quand même, plus je les regarde plus je trouve que ces lamas ont l'air perplexe, que pouvait bien faire le photographe pour lui inspirer cet air sur la photo?
RépondreSupprimerLes photos sont vraiment superbes, les commentaires aussi d'ailleurs.
RépondreSupprimerJ'ai effectivement récupéré le bébé dimanche, il était temps, sans sa maman il ne mange pas!!
Sophie a repris ses activités de "ouf" avec P4X, levée à 5h pour attraper non pas un bus d'excursions mais un train pour... Poitiers!!
Gros bisous en attendant la suite du récit.
Maman
Comment ça il mange pas le bébé?!
RépondreSupprimerSans déconner ^^
La dém.....Demain!
Trop tard pour vous rejoindre. Donc : enjoy, have fun and don't believe da hype!! :p
NarB
Yeah bien joué frérot !
RépondreSupprimerTrop tard pour nous rejoindre, mais si le tu-du voyage t'a donné envie de te faire un trip en Amérique du Sud, avec Romain on a les guides du Brésil, de l'Argentine, du Chili et du Pérou ! Tu kifferais le Brésil je suis sûr.
Je suis toujours chaud pour un foot sinon Thom' ! Même sur au milieu des montagnes, toujours partant pour un Urban Foot :P
Quant aux lamas, l'air perplexe ça vient peut-être du fait qu'ils machouillent leur herbe en nous regardant !
Funky bisous à tous