mardi 25 août 2009

Ô Valparaiso


Bonjour bonsoir à vous !

Fini le Brésil et les cariocas, on a atterri samedi au Chili, nouvelle étape du voyage avant le Pérou.

On a passé deux jours à Santiago, retour du froid et d'un ciel laiteux, des vêtements chauds et pas très sexy. J'ai eu du mal à m'y faire, d'autant que Santiago en elle-même ne me réchauffait pas beaucoup plus et que je me suis rendu compte qu'un seul sweat et un Kway pour braver le froid, bin c'est un peu moyen...

On s'est baladés dans le centre samedi soir et dimanche, rues désertes, batiments froids et austères, rappelant avec une certaine fidélité le lycée Hélène Boucher pour ceux qui connaissent(Paris XXe). On retrouve l'architecture européenne au travers des bancs, des lampadaires, des batiments historiques et des églises notamment, dans une architecture différente de celle coloniale du Brésil cependant. Pas de couleurs ni de fantaisie ici. Quelques grandes tours vitrées modernes, et au détour des rues une église toute en couleurs, une seule, unique dans le décor de la ville. Du centre de la ville du moins, Santiago est très étendue et ne se cantonne pas qu'à son centre.

On dépasse quasiment tout le monde d'une tête. Forte influence amérindienne et asiatique dans le physique des gens, tous aux cheveux noirs. Les écoliers sont en uniforme complet, différent selon les écoles.

On n'a pas vraiment visité Santiago dans les meilleures conditions pour être emballé non plus, le lundi de notre départ tous les magasins dans le centre étaient ouverts, les ministères aussi, et les rues regorgeaient de monde. De vieux monsieurs très élégants en chapeau, veston et écharpes. Beaucoup de personnes en costume.

Pour voir de nos yeux les beautés que Pablo Neruda a tant vantées dans ses poèmes, on est parti hier midi à Valparaiso, ville côtière à un peu plus d'une heure de bus de Santiago. Ville coincée entre l'Océan Pacifique et les collines, le long d'une baie. Difficile de résister à un tel endroit, je suis tout de suite tombé sous le charme, Romain aussi.
Une ville pleine de coins et de recoins, dédale de rues et de marches à flanc de collines, labyrinthe bigarré à ciel ouvert, c'est ainsi que je définirais Valparaiso. Pleine de couleurs, escarpée, des maisons d'un étage, des rues pleines de perspectives sur les maisons en contrebas ou celles des collines environnantes. Des tas de chiens et de chats endormis à nos pieds dans les rues, tandis que tous ces fils électriques planent au-dessus de nos têtes.

En lui-même l'endroit est déjà superbe, il est sublimé par les fresques et les peintures qui regorgent dans la ville, lui donnant une dimension encore plus poétique. La ville entière sert de terrain d'expression et d'exposition aux artistes locaux ou à ceux de passage, quasiment chaque mur est recouvert d'une fresque ou d'une peinture, certaines anciennes, d'autres beaucoup plus récentes voire même fraîches du jour. Chaque mur sert ainsi de toile pour quiconque disposant d'un peu de talent et d'inspiration.
Chaque coin de rue devient le théâtre de la surprise et de l'étonnement, que va-t-on voir, que va-t-on découvrir, des perspectives sur les collines ou l'océan, une grande rue pentue, un escalier, une nouvelle fresque, une nouvelle peinture, un jardin ? Il suffit de parcourir l'album photos pour se rendre compte de la richesse de l'endroit, et encore il est très très loin d'être exhaustif.

On a mangé hier soir dans un endroit qui reflète d'ailleurs à merveille l'esprit de cette ville. Décoré de vieux objets tout droit sorti d'un antiquaire, tous les murs et les tables sont recouverts de mots laissés par les gens, de photos collées, de cartes de visite. Tout le lieu est un endroit d'expression pour les gens qui y passent. Ca donne envie d'essayer de faire la même chose à Paris pour voir le résultat. Aussi bien pour le restaurant que pour tous les murs de la ville, ce pourrait être somptueux.

Enfin voilà, après ce passage éclair à Valpo, on repart cette nuit, direction le nord du Chili. 25h de bus pour atteindre la région d'Atacama où nous attendent geysers, réserve de flamants roses et fastes randonnées en altitude.

Keep the funky fresh spirit, amis graffeurs et flâneurs Valpo est à vous !

4 commentaires:

  1. Amie des graffeurs et des flâneurs, Valparaiso ne pouvait que plaire à l'auteur de la Harissa. Je récupèrerais bien une photo pour mon fond d'écran c'est possible? Doux bisous

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  2. bonjour juju c'est maman, eh oui !
    je suis encore coincée à rochegude en attendant le feu vert de bernard qui peut être viendra ce week end pour changer d'air.
    en attendant sophie et moi faisons les infirmières de service : olivier est maintenant en observations à l'hôpital d'orange après maintes péripéties pour une durée indéterminée. (et rams ne va pas très bien non plus)
    je suis très contente que tout aille bien. je suis impressionnée par les descriptions littéraires (à faire éditer à la rentrée) de vos passages dans les différentes villes.
    gros gros bisous de nous deux (sophie me sert de secrétaire et tape plus vite que moi)
    maman

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  3. quelle prose.... ca donne envie d'y aller

    profite bien

    ph

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